L’irruption de Nicolas Ouchatinsky dans mes recherches généalogiques

1er trimestre 2020. Depuis plusieurs mois mon frère, ma sœur et moi sommes accaparés par la santé de notre maman. Elle a un cancer. Nous savons que cette fois ci elle ne va pas s’en sortir. Hôpital, entretien avec les médecins, transport à l’Ehpad à Poitiers. Son état se dégrade à toute vitesse.
A Angers, notre tante lutte elle aussi pour prolonger sa vie.
Depuis début décembre, j’ai quitté ma vie de travail, je suis en période intermédiaire en attendant de basculer dans ma nouvelle vie de retraité, fin février.
Les événements vont se bousculer :

  • 15 février : décès de notre maman
  • 28 février : départ en retraite
  • 9 mars : décès de notre tante
  • 20 mars : début du confinement en raison de l’arrivée du Covid dans nos vies.

Lors de l’une de ses visites au cimetière de Thouars où ont été inhumés nos grands-parents et nos parents, mon frère découvre la tombe de Nicolas Ouchatinsky.
Lors des premiers jours du confinement il m’envoie les photos qu’il a prise de sa tombe.

Qui était-il ce soldat russe décédé en 1919 ? Pourquoi était-il et pourquoi est-il mort à Thouars ?
Sur la stèle il est indiqué :

  • Soldat russe du 2ème Régiment d’infanterie
  • Tué en service de manœuvre à la gare de Thouars
  • Décédé le 16 janvier 1919 à l’âge de 23 ans
  • Regretté de tous ses camarades

Sur le portail culturel du Ministère des Armées
« Mémoire des Hommes » dans la base des sépultures de Guerre une fiche existe à son nom :

Il existe également une fiche à son nom sur le site Place Note

Nicolas OUCHATINSKY
Николай Ушатинский en russe
Indications en russe :
Место захоронения: Туар, военное каре коммунального кладбища, Пуата-Шаранта
Полк: Poitou-Charentes
Дополнения: умер на вокзале
ФИО Aнглийский: Ouchatinsky Nicolas

Traduction :
Lieu de sépulture : Thouars, Carré militaire du cimetière communal, Poitou-Charentes
Ajout : Décédé à la gare
FIO Anglais : Ouchatinsky Nicolas


Indications en français
Date de décès :16.01.1919
Catégories : Légionnaire, Membre du Première Seconde Guerre mondiale, Soldat

Sources : boris.auchat.ru

Le site boris.auchat.ru (en russe) est intitulé :
Histoire personnelle du monde russophone
Le site est dédié à l’histoire du monde russophone en termes de participation aux événements de personnalités spécifiques, qu’ils soient princes ou simples paysans.
Il est composé de listes, de documents versés par plusieurs contributeurs.
Parmi ces fichiers nous retrouvons la source de la fiche concernant Nicolas Ouchatinsky :
Liste des Russes inhumés en France en 1914-1918, prisonniers de guerre et soldats du Corps expéditionnaire russe
Cette liste a été établie le 13décembre 2010 par Elena Naumova.
Elle comprend des prisonniers de guerre, des soldats du corps expéditionnaire, des soldats de la Légion russe, et d’autres qui sont morts dans les entreprises de travail.

Nous sommes sur la piste de soldats russes venus combattre en France aux côtés des poilus pendant la 1ère guerre mondiale.

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L’album de cartes postales d’Alex

« Est-ce que le pick to light est préférable au vocal ou à l’utilisation de simples terminaux code barre ? Comment les salariés vont ils s’adapter à ces nouveaux outils ? »« Cette plante est-elle une centaurée des prés ? … Des centaurées il en existe de nombreuses variétés, des vivaces, des annuelles… Elle font partie de la famille des astéracées… Le Bleuet est une centaurée… »« Le voyage au Kilimandjaro, inoubliable… mais j’ai cru que je n’arriverai pas en haut… Le manque d’oxygène… On monte… puis on redescend… pour s’adapter… 

Oui mais toi, tu es un sportif, tu cours, des marathons, des 100 kilomètres… tu es entrainé… »Et puis, un jour, la généalogie fut le sujet de nos échanges. Je racontais alors, que je m’adonnais à cette recherche du « d’où vient-on », depuis une vingtaine d’années. J’avais découvert, par exemple, que l’une de mes grands-mères n’était pas ma grand-mère, généalogiquement parlant, mais qu’elle était bien la grand-mère de cœur de la famille…Oui… mais pour moi, ma généalogie s’arrête à mon père me répondit Alex. Quelques temps après, le sujet généalogie, revint dans nos conversations… A partir d’un rien, d’une carte postale, du livret de famille, d’une photo, d’une lettre… on peut remonter le fil… lui dis-je.Quelques mois après, Alex revint me voir avec un grand sac plastique, à la main.  « Je suis entré en possession de cet album ancien de cartes postales, je ne connais pas les gens… Je ne sais pas si tu peux faire quelque chose à partir de ça… »Je m’engageais alors, bien imprudemment, à établir le lien entre cet album et lui, Alex, et  à réaliser, pour partie au moins, sa généalogie familiale. Je disposais de bien peu d’indices et de pistes pour débuter l’aventure :Le père d’Alex, avait été musicien, il était mort jeune. Ses grands-parents paternels avaient habité La Pyramide à la jonction de Trélazé et des Ponts de Cé. Son père se prénommait Georges et son grand-père également. Et, il y avait l’album de cartes postales… toutes adressées à Monsieur et Madame Ménard, cantonnier à Thouarcé hormis quelques unes, disposées à la fin de l’album, ayant pour destinataires ses grands-parents puis Madame Charron et son fils habitant la Pyramide.Alex étant né en 1961, je partis sur la piste d’un Georges Charron né dans les années 30 dont le père Georges Charron serait né lui au début du XXème siècle, tous les deux nés à Trélazé, aux Ponts de Cé ou dans les communes alentour… Je ferais ensuite la jonction avec l’album…Plusieurs Georges Charron correspondaient à ses critères suite à mes recherches sur Généanet, Filae, l’Agena (l’Association Généalogique de l’Anjou) et les Archives Départementales du Maine-et-Loire.Je cru vraiment tenir la bonne piste avec Georges Adolphe Victor Charron né en 1899 à Sainte Gemmes sur Loire dont le fils  se prénommait Georges… Mais, ça ne collait pas… Il fallait repartir de l’album… Que contenait-il vraiment ?  A quelle époque ces cartes postales avaient-elles été écrites et par qui ? Qui étaient donc, ces Monsieur et Madame Ménard, cantonnier à Thouarcé ?

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Naissance de la Petite Eglise

Le concordat de 1801

La Révolution en tentant d’instaurer un culte constitutionnel n’avait réussi qu’à diviser la population autour de différents cultes : constitutionnel, réfractaire et même républicain…

Pour bon nombre de vendéens, les prêtres qui avaient prêtés serment à la constitution civile du clergé étaient des prêtres jureurs et imposteurs et leurs bons prêtres (ceux qui n’avaient pas prêté serment) étaient pour les révolutionnaires des insermentés ou réfractaires et à ce titre devaient être fusillés ou déportés.

Monument érigé en hommage aux prêtres déportés ou décédés avant leur déportation, église de Saint Martin de Ré, Collection personnelle

Napoléon espérait apporter avec la paix religieuse un terme à la guerre civile qui divisait le pays depuis 1793, en particulier en Vendée militaire. Le 29 novembre 1799 : « Les prêtres ayant prêté tous les serments, ceux ayant abdiqué leur sacerdoce et ceux qui se sont mariés sont exemptés de la déportation. » Le 28 décembre 1799 : « Les églises sont restituées aux citoyens, l’obligation de les maintenir fermées est annulée, l’autorisation de les ouvrir le dimanche est donnée et tout ecclésiastique ayant prêté serment de fidélité à la constitution nouvelle est autorisé à célébrer le culte. » (1)

Napoléon signe en 1801, un Concordat qui met fin à l’anarchie qui règne depuis la Révolution dans l’Église de France, partagée entre prêtres constitutionnels et prêtres insermentés ou réfractaires.

Le pape Pie VII reconnaît la République française et le gouvernement reconnaît le catholicisme comme la religion « de la grande majorité des français ». Le Saint siège laisse à Napoléon la possibilité de nommer lui-même les évêques et archevêques qui devront prêter serment de fidélité au gouvernement établi. On procède également à une nouvelle distribution des diocèses.

Le clergé réfractaire

Les dispositions du Concordat promulguées en avril 1802 sont inacceptables par un certain nombre d’évêques dont Mgr de Coucy, évêque de La Rochelle (1789 – 1801) qui s’exile en Espagne. Il dénonce entre autres, par l’intermédiaire de son vicaire l’abbé Brion, curé de Cirières (entre Cerizay et Bressuire) :

  • L’intégration des curés et évêques constitutionnels,
  • L’abandon des fêtes religieuses d’obligation (fêtes chômées d’avant la Révolution qui passent d’une trentaine à quatre)
  • L’autorisation de donner la bénédiction nuptiale qu’après avoir contracté le mariage civil à la Mairie,
  • L’allégeance des curés prêtée au préfet
  • Les biens nationaux qui sont conservés par leurs acquéreurs…

L’idée que la Religion était « changée » se répand alors rapidement dans le Bocage qui passe sous l’autorité de l’évêque de Poitiers selon les nouvelles dispositions concordataires. Le clergé réfractaire et ses fidèles s’enfoncent résolument dans l’opposition. Des communautés de dissidents se localisent dans les cantons de Cerizay, Bressuire, Moncoutant, Mauléon, Argenton-Château mais aussi dans une moindre mesure dans les Mauges. (2)

Les dissidents, tel qu’ils s’appellent eux-mêmes, sont différents des catholiques car ils pratiquent un culte tel qu’il existait avant la Révolution mais cette distinction se retrouvait également dans la vie sociale, culturelle et politique. L’opposition aux concordataires comme l’esprit communautaire étaient forts. Le groupe exerçait des pressions sur ceux qui voulaient quitter ses rangs, assimilés à des traîtres. Les mariages, les fêtes, les loisirs, le travail, les achats, les locations de fermes se faisaient au sein du groupe.

Le fonctionnement du culte

  • les cérémonies religieuses : le culte se pratique dans les chapelles pour ce qui est des cérémonies de groupe mais il est possible de les faire chez soi en famille dans les maisons particulières. Il se prépare sans consécration d’hosties. Le responsable de la communauté se place à côté de l’autel, lit la messe en latin d’après l’ancien rituel. Elle dure environ 2 heures. Les dissidents suivent la messe le dimanche et célèbrent toutes les fêtes supprimées lors du Concordat. La Fête-Dieu en l’honneur du Saint sacrement est particulièrement respectée. Ils respectent rigoureusement le jeûne durant le Carême. La rigueur vestimentaire lors des cérémonies est imposée. À l’image de la Vierge pour laquelle les dissidents vouent un culte particulier, et qui portait un voile, les femmes n’entrent dans une chapelle qu’avec la tête couverte. Pour tous, il est interdit d’être jambes et bras nus. La séparation sexuelle est toujours de mise dans la chapelle.
  • le baptême est le seul vrai sacrement donné par le responsable de la communauté.
  • le mariage : seuls les mariés, leurs parents et les témoins pénètrent dans la sacristie pour échanger leurs consentements devant le responsable.
  • la confession se fait directement à Dieu et les dissidents s’imposent eux-mêmes la pénitence.
  • le catéchisme : le jeune dissident apprend les principes de sa religion à l’occasion du catéchisme à partir du « Petit catéchisme du diocèse de la Rochelle d’avant 1789 ». Il dure environ un mois avant la communion durant lequel les enfants ne fréquentent plus l’école. La communion a lieu le jeudi de la Fête-Dieu.
  • les enterrements : dans les communes où la communauté dissidente est importante, le cimetière est divisé entre deux parties : une pour les catholiques et l’autre pour les dissidents. Les tombes ne sont pas orientées de la même façon, celles des dissidents sont tournées vers l’ouest. (3)

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  1. Augris Christelle, La Petite Eglise dans l’Ouest, réaction Vendéenne au Concordat, Journée historique de Legé, 30 juin 2001
  2. Histoire et patrimoine du Bressuirais : Rouger Jany, Neveu Jean-Louis, La Petite Église, deux siècles de dissidence, Parthenay, Ed. UPCP/Geste Paysanne, 1987, p 115 et Paineau Pascal, Vendée : les derniers survivants de la Petite Église, L’Histoire, N°169, p. 68-71.
  3. Billaud Auguste, La Petite Eglise dans la Vendée et les Deux Sèvres, Nouvelles Editions Latines, 1982

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Conditions de vie des femmes de ma famille 1750-1800

La majorité

La majorité avait été fixée par l’édit royal de février 1556 qui stipulait que les garçons jusqu’à 30 ans, et les filles jusqu’à 25 ans, ne pouvaient se marier sans le consentement de leurs parents ou de leurs ascendants. Au-dessus de ces âges, les futurs époux devaient toujours requérir le consentement par des « sommations respectueuses ». Deux étaient exigées avant de pouvoir passer outre à un refus.
L’ordonnance de Blois de 1579 décidait que tout curé qui célébrait un mariage sans le consentement des familles des futurs époux pouvait être puni pour le crime de rapt, ayant consacré une union « clandestine ». Une déclaration de 1639 privait de leurs droits successoraux les enfants qui s’étaient unis par un tel mariage.

Etude des conditions de vie de mes ancêtres

Sur les 77 femmes prises en compte pour l’analyse statistique, 41 ont moins de 25 ans soit 53%. Ce qui explique que dans de très nombreux actes de mariages, il est indiqué : « fille mineure de… ». De même pour les garçons qui devaient eux avoir 30 ans.

Mortalité prématurée

Le rôle assigné aux femmes pour assurer la continuité sociale, avoir de nombreux enfants, se conjugue à de mauvaises conditions sanitaires, entrainant une mortalité prématurée des femmes. Cette situation est illustrée par les exemples trouvés dans l’étude de la vie de mes ancêtres :

Les trois épouses de Pierre Cochard 1723 -1796
1ère épouse : Marie Madeleine GOUPIL
Elle donne naissance à 8 enfants en 17 ans
Elle décède à 40 ans des suites de son dernier accouchement
2ème épouse : Marie Jeanne AUGEREAU
Elle a 4 enfants en 6 ans
Elle décède 3 ans après la naissance de son dernier enfant à l’âge de 30 ans
3ème épouse : Mathurine CHARBONNIER
Elle a 28 ans quand elle se marie avec Pierre Cochard qui en a 52
Elle va avoir 6 enfants en 15 ans
Elle décède à 43 ans des suites de son dernier accouchement

Les deux épouses de François Cochard 1748-1823
1ère épouse : Marie VIGNEAU
Elle donne naissance à 3 enfants en 13 ans de mariage
Elle décède à 33 ans quelques mois après son dernier accouchement
2ème épouse : Marie CHAPEAU
Elle a 8 enfants en 9 ans
Elle sera mariée 40 ans et décédera à l’âge de 62 ans

Les deux épouses de Joseph Gellé 1714-1788
1ère épouse : Perrine METAIS
Elle donne naissance à 4 enfants en 12 ans de mariage
Elle décède à 45 ans des suites de son dernier accouchement
2ème épouse : Marie CIVRAIS
Elle a 4 enfants en 7 ans
Elle sera mariée 26 ans et décédera à l’âge de 56 ans

Les trois épouses de Joseph Gellé 1755-1809
1ère épouse : Marie Rose BEVILLE
Elle donne naissance à 6 enfants en 9 ans
Elle décède à 34 ans des suites de son dernier accouchement
2ème épouse : Marie SAUVESTRE
Elle se marie à 33 ans et décède 2 ans plus tard sans avoir eu d’enfant
3ème épouse : Marie CHALON
Elle se marie à 34 ans
Elle va avoir 2 enfants en 3 ans
Elle décède à 62 ans après 28 ans de mariage

Une mortalité infantile forte, une mortalité féminine surreprésentée dans les tranches d’âge de 25 à 45 ans.

Sur les 273 décès pris en compte pour l’analyse statistique, 29 ont lieu entre 0 et 4 ans soit 10,6% de l’échantillon, 4 entre 5 et 9 ans, 8 entre 10 et 14 ans, 2 entre 15 et 19 ans, 6 entre 20 et 24 ans, 49 décès interviennent avant l’âge de 25 ans soit 18% de l’échantillon.
La mortalité féminine est surreprésentée dans les tranches d’âge de 25 à 45 ans, très probablement pour les raisons évoquées précédemment, le décès suite à un accouchement.

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Ken Follett – La trilogie du siècle

Ken Follett, né le 5 juin 1949 à Cardiff, est un écrivain spécialisé dans les romans d’espionnage et les romans historiques.

Fresque historique tout autant que saga familiale, les plus de 3 000 pages de sa Trilogie du Siècle nous font parcourir la majeure partie du XXème siècle de février 1914 à novembre 1989. Les familles vont traverser le tumulte des troubles sociaux, politiques et économiques de ce siècle. Les personnages de fiction se mêlent aux personnages réels de façon très crédible sans entamer la vérité historique.

La trilogie du Siècle

Tome 1 :
La Chute des géants

A la veille de la guerre de 1914-1918, les grandes puissances vivent leurs derniers moments d’insouciance. Bientôt la violence va déferler sur le monde. De l’Europe aux États-Unis, du fond des mines du pays de Galles aux antichambres du pouvoir soviétique, en passant par les tranchées de la Somme, cinq familles vont se croiser, s’unir, se déchirer. Passions contrariées, jeux politiques et trahisons… Cette fresque magistrale explore toute la gamme des sentiments à travers le destin de personnages exceptionnels… Billy et Ethel Williams, Lady Maud Fitzherbert, Walter von Ulrich, Gus Dewar, Grigori et Lev Pechkov vont braver les obstacles et les peurs pour s’aimer, pour survivre, pour tenter de changer le cours du monde. Entre saga historique et roman d’espionnage, intrigues amoureuses et lutte des classes, ce premier volet du Siècle, qui embrasse dix ans d’histoire, raconte une vertigineuse épopée où l’aventure et le suspense rencontrent le souffle de l’Histoire…

Tome 2 :
L’Hiver du monde

1933, Hitler s’apprête à prendre le pouvoir. L’Allemagne entame les heures les plus sombres de son histoire et va entraîner le monde entier dans la barbarie et la destruction. Les cinq familles dont nous avons fait la connaissance dans La Chute des géants vont être emportées par le tourbillon de la Seconde Guerre mondiale. Amours contrariées, douloureux secrets, tragédies, coups du sort… Des salons du Yacht-Club de Buffalo à Pearl Harbor bombardé, des sentiers des Pyrénées espagnoles à Londres sous le Blitz, de Moscou en pleine évacuation à Berlin en ruines, Boy Fitzherbert, Carla von Ulrich, Lloyd Williams, Daisy Pechkov, Gus Dewar et les autres tenteront de faire face au milieu du chaos. Entre épopée historique et roman d’espionnage, histoire d’amour et thriller politique, ce deuxième volet de la magistrale trilogie du Siècle brosse une fresque inoubliable.

Tome 3 :
Aux portes de l’éternité

1961. Les Allemands de l’Est ferment l’accès à Berlin-Ouest. La tension entre États-Unis et Union soviétique s’exacerbe. Le monde se scinde en deux blocs. Confrontées à toutes les tragédies de la fin du xxe siècle, plusieurs familles – polonaise, russe, allemande, américaine et anglaise – sont emportées dans le tumulte de ces immenses troubles sociaux, politiques et économiques. Chacun de leurs membres devra se battre et participera, à sa manière, à la formidable révolution en marche.

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Peter May – Trilogie écossaise


Écrivain écossais, Peter May, né à Glasgow en 1951, habite depuis une dizaine d’années dans le Lot. Il a d’abord été journaliste avant de devenir l’un des plus brillants et prolifiques scénaristes de la télévision écossaise. Il y a quelques années, Peter May a décidé de quitter le monde de la télévision pour se consacrer à l’écriture de ses romans. Le Rouergue a publié sa série chinoise avant d’éditer la trilogie écossaise (parue d’abord dans sa traduction française avant d’être publiée, avec un immense succès, en anglais).

L’ile des chasseurs d’oiseaux

L’inspecteur Fin McLeod, meurtri par la disparition de son fils unique, est de retour sur son île natale, où un homme vient d’être assassiné. Là, chaque année, une douzaine d’hommes partent en expédition à plusieurs heures de navigation pour tuer des oiseaux nicheurs. Sur fond de traditions ancestrales d’une cruauté absolue, Peter May nous plonge au coeur de l’histoire personnelle d’un enquêteur en rupture de ban avec son passé.

L’homme de Lewis

On découvre le cadavre d’un jeune homme, miraculeusement préservé par la tourbière. Les analyses ADN relient le corps à Tormod Macdonald, le père de Marsaili, l’amour de jeunesse de Fin McLeod, et font de celui-ci le suspect n°1. C’est une course contre la montre qui s’engage alors pour découvrir la vérité : l’inspecteur principal est attendu sur l’île pour mener l’enquête et il n’épargnera pas le vieil homme, atteint de la maladie d’Alzheimer.

Le braconnier du lac perdu

Whistler était le plus brillant des amis de Fin. Le plus loyal. Par deux fois, il lui a sauvé la vie. Promis au plus bel avenir, il a pourtant refusé de quitter l’île où il vit aujourd’hui comme un vagabond. Sauvage. Asocial. Privé de la garde de sa fille unique. Or voici que Fin doit prendre en chasse les braconniers qui pillent les eaux sauvages de Lewis. Et Whistler est, d’entre tous, le plus redoutable des braconniers.

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Gunnar Staalesen – Le Roman de Bergen


Gunnar Staalesen est né en 1947 à Bergen, en Norvège. C’est à la découverte des 6 volumes de la grande fresque sociale qu’il a consacrée à sa ville natale norvégienne : Le Roman de Bergen, que je vous invite.

 » L’écriture de Staalesen fait mouche, avec son sens de la narration classique et la description pointue d’un pays beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît. « 

Le Roman de Bergen. 1900 L’aube, Tome 1
Le Roman de Bergen. 1900 L’aube, Tome 2

L’ébullition gagne Bergen, petite ville industrielle de Norvège, en ce jour glacial du XXe siècle naissant. Le chemin de fer se bâtit à toute allure, la famille royale est de passage et le meurtre du consul Frimann fait grand bruit parmi les notables. Tous sont fous de désir pour la sensuelle Maren Kristine Pedersen, qui a bien connu la victime. L’inspecteur Moland, pour son malheur, va succomber lui aussi…

Le rideau se lève sur Bergen dix ans après l’incendie qui l’a dévasté. Sven et Per, les fils de Christian Moland, sont devenus frères ennemis dans la grève sociale qui secoue la Norvège. Le conflit entre syndicalistes et police fait rage, et le monde s’affole, entre krach boursier et montée du fascisme. À Bergen, le vent glacial souffle toujours et une certaine  » Mlle Pedersen  » resurgit du passé…

Le Roman de Bergen. 1950 Le Zénith, Tome 3
Le Roman de Bergen. 1950 Le Zénith, Tome 4

À la veille de la Seconde Guerre mondiale, le ciel de Bergen s’assombrit. Le dramaturge Hjalmar Brandt se tourne vers l’Union soviétique de Staline ; Sigrid, l’épouse volage de Wilhelm Styrk, est séduite par le nazisme. Quand l’Allemagne occupe la Norvège, tous doivent choisir : la collaboration, la résistance, l’attente ou l’exil. L’enquête sur la mort du dernier amant de Mlle Pedersen est suspendue…

Le 17 mai 1945, Bergen célèbre la Libération. Bientôt, il faut juger les collaborateurs de l’occupant nazi. Vient le temps des découvertes : le rock’n’roll, les westerns, mais aussi les menaces de la guerre froide. Tandis que les enfants de la génération de 1900 prennent à bras-le-corps leur destinée et s’épanouissent dans les nouveaux quartiers, leurs parents vivent d’insondables exils intérieurs.

Le Roman de Bergen. 1999 Le Crépuscule, Tome 5
Le Roman de Bergen. 1999 Le Crépuscule, Tome 6

À Bergen, Veslemøy, onze ans, est trouvée en état de choc deux jours après sa disparition. Faute de témoins, l’enquête est suspendue. La Norvège traverse les années 1960 sur fond de guerre froide, entre crainte du conflit nucléaire et libéralisation des mœurs. Décidée à aller de l’avant, Veslemøy va devoir affronter son traumatisme, tout comme Bergen fait enfin face aux zones d’ombre de son passé.

Le soleil se couche sur un siècle de l’histoire de Bergen. Entre l’effroi lié au drame de la plate-forme pétrolière Alexander Kielland et l’espoir suscité par la chute du mur de Berlin, nul ne sait de quoi demain sera fait. Le passé, lui, révèle ses secrets aux dernières lueurs du crépuscule : la vérité sur l’affaire Veslemøy de 1962 et la résolution, cent ans après, du meurtre du consul Frimann.

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Dixit Dominus Georg Friedrich Haendel 1707

En 1706, Haendel entame un voyage de trois ans en Italie qui le conduira à Rome, Florence, Naples et Venise. C’est à Rome, en avril 1707, qu’il achève la composition de son Dixit Dominus.

Désirant probablement impressionner ses protecteurs et bienfaiteurs romains (dont plusieurs cardinaux) qui l’avaient accueilli malgré sa confession luthérienne, Haendel, alors âgé de 22 ans, compose une œuvre originale qui, tout en rappelant certaines compositions chorales de Vivaldi, lui permet de faire une entrée remarquée sur la scène musicale. Elle touche si profondément les autorités religieuses que celles-ci lui proposent de se convertir au catholicisme, ce qu’il décline poliment.

La structure de l’œuvre, qui alterne ou conjugue chœurs et arias pour solistes (2 sopranos, contre-ténor, 2 ténors, basse) afin de souligner le contenu émotionnel du psaume, en fait une sorte de cantate sacrée en huit parties.

L’un des premiers grands disques de John Eliot Gardiner ! Le chef d’orchestre britannique enregistre en 1978 pour le label Erato le « Dixit Dominus » de Haendel, avec le Monteverdi Choir et le Monteverdi Orchestra, ancêtre des English Baroque Soloists. Une belle version, dynamique et épurée.

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Marche pour la cérémonie des turcs Le bourgeois gentilhomme Jean-Baptiste Lully 1670

Ce divertissement fut composé pour la représentation d’une pièce de Molière « Le bourgeois gentilhomme » (commandée par le Roi Louis XIV). Il s’agit d’une musique de ballet. Le rythme que l’on entend est typique (rythme pointé : un peu « pompeux ») et représente la marche du Roi Soleil, Louis XIV.

Giovanni Battista Lulli, Marche pour la Cérémonie des Turcs, Le Bourgeois Gentilhomme
Modo Antiquo, Federico Maria Sardelli
François de Rudder, récitant
Concert du 16 mai 2009, Sala Luca Giordano, Palazzo Medici Riccardi, Florence

Au théâtre

Comédie-ballet de Molière, avec la musique de Lully
Mise en scène de Jérôme Deschamps
Direction musicale Marc Minkowski, Thibault Noally,
David Dewaste (en alternance)
en partenariat avec Les Musiciens du Louvre

Le Bourgeois gentilhomme Jérôme DeschampsDernière comédie-ballet créée par Molière et Jean-Baptiste Lully en 1670, le Bourgeois Gentilhomme est certainement le chef-d’œuvre de ce genre hybride. … Jérôme Deschamps s’empare des aventures de Monsieur Jourdain, ce bourgeois qui s’ennuie et désire s’élever par la culture.

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Air des Sauvages Les Indes galantes Jean Philippe Rameau 1735



Les Indes Galantes
Jean Philippe Rameau
Air des Sauvages
1735

Cet air célèbre est tiré des Indes Galantes, le premier des six opéras – ballet qu’écrivit Jean Philippe Rameau en 1735. La scène « Les Sauvages » est à la fin de l’œuvre et voit la réconciliation entre les colonisateurs et les colonisés avec le calumet de la paix !

Les Sauvages – Les Indes Galantes – Jean Philippe Rameau
Les Arts Florissants – William Christie

Les Sauvages – Les Indes Galantes – Jean Philippe Rameau
Clément Cogitore

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