Fil d’actualité
Etonnants Voyageurs à Saint Malo 18/19/20 mai 2024 – Besoin de poèmes
Expoèmes
Festival de musique sacrée à Fontevraud
Généalogie à la Une
Famille Gellé : les descendants de Paulette
Famille Gellé : les descendants de Marie-Anne
Nouveaux poèmes
Avouons-le : le monde est fou
Malgré la persistance de l’aveu
Le monde continu, comme si,
Rien n’avait changé.
Nous ne prenons pas assez soin :
de nous,
des paysages de notre enfance,
des bourdons,
des abeilles productrices.
Je vous implore, humblement
de prendre le virage,
sans trop accélérer,
voire, de rétrograder.
A vous,
Je l’avoue
L’inquiétude pointe son nez
Mais je sais,
que je peux compter sur vous
Pour savourer
A nouveau.
Dernière égérie
Du coin de l’œil
Silhouette fantasmée
De respect et de dignité
Chaque jour
En attente
Pour t’apercevoir
Nous sommes restés
Dans nos forteresses
Enfermés
Dernière égérie
L’envie n’est plus là
Je t’oublie
Se tenir à carreaux
De la glaise de la forêt de Chambiers
Nous sommes les fils, nous y sommes nés
Au village des Rairies
Nous y avons été cuits.
Nous y avons séché,
Nous nous sommes dessiqués.
De la terre crue,
Terre cuite, sommes devenus.
Entassés, brinquebalés, transportés
Nous avons atterri à Mazé
On nous a montés, assemblés
Tout au fond du grenier.
Nous avons connu les feuilles de tabac
Remuées, chaque jour, à la force des bras.
Remplacées, bientôt par les gerbes de blé
Battues, foulées, puis par le tarare, triées.
Après avoir longtemps attendu
Nous fûmes, un jour, descendus
Auscultés, lavés, triés et choisis
Nous fûmes, à nouveau, assemblés; ébahis.
Après toutes ces années, c’est d’un nouveau sol
Dont nous sommes les membres, sans espoir d’envol
Chaque jour, nous sommes foulés
De temps en temps, balayés, aspirés.
Dans nos joints, nos interstices
Des petits insectes, des fourmis, se glissent
Elles nous rappellent notre lointain passé de glaise
Avant qu’un jour, la pelle nous apaise
A devenir cet assemblage
De cette maison, le carrelage.
20 Grande Rue