Randonnée avortée

Une brume ouateuse s’est répandue
Sur toute la surface bosselée
Au bord, une épaufrure est apparue
Il faut, choisir le chemin, se déterminer.

Emprunter le sentier des crêtes
Contourner les rochers, les arêtes
Côtoyer le ravin, le précipice
Danger que l’on dévisse.

Contourner par l’échancrure des plaines
Descendre jusqu’au lac, à peine
S’incruster, s’immiscer à travers la forêt
Puis se retrouver de l’autre côté, à peu près.

Nous en étions à ces tergiversations
Quand un élément détourna notre attention
L’orage grondait au loin
Pas d’abri, à ce point !

La pluie fit son apparition
Sans demander d’autorisation
Il nous fallait trouver
Au plus vite, une anfractuosité.

A la tombée du jour, nous sommes redescendus
Trempés, crottés, fatigués, fourbus
Nous aurions pu nous égarer, être perdus
Nous fûmes seulement déçus, par cette déconvenue.

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