Poèmes

Au château

Des enfants tombaient des toits des maisons, tout là-haut :
Un petit garçon en culottes courtes et pull marin rayé,
Quatre figures juchées sur des bicyclettes à la roue arrière de Grand-Bi,
Une fillette en robe à crinoline, très début de siècle.
Ils tombaient dans cette rue sombre, la rue du Musée, entre l’ancienne caserne des régiments du Roi et celle de l’ancien professeur.

L’esplanade était déserte, balayée par le froid qui bousculait quelques feuilles mortes.
La vallée du Thouet s’étalait en méandres de crue.
Soudain, des cris de courses, des cris de cartables entrechoqués, brisèrent la monotonie de la statue des combattants de 14-18, qui restèrent tout étonnés dans leur position défensive.
La demeure des Ducs de La Trémoïlle, de Marie de la Tour d’Auvergne, après avoir été prison était devenue Collège. La cour n’accueillait plus de carrosses mais des batailles de marrons à travers les flaques, des chahuts, des cris et des bosses.

Dans ce château, j’ai rêvé de dames courtisanes montées dans des calèches attelées de blancs chevaux, accompagnées de damoiseaux.
J’étais ce preux chevalier qui allait protéger toutes ces jeunes filles entre-aperçues.
Ou bien, je serai ce courageux maçon qui élèverait, ses enfants dans un petit logement de la basse ville.

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Anatole le griffu

Chat siamois tabby point
Anatole le griffu
Etait un excellent chasseur
Un rien dictateur.

A partir de 5 heure et demi
C’était son heure, à lui ;
Il appelait, griffait, tapotait,
Martelait, miaulait, quémandait.

Après le vermisseau,
Le mulot, le zoziau,
Voulait-il courir ?
Peut-être se nourrir ?

Que nenni, non point !
C’était d’un câlin
Du matin
Dont il avait besoin !

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