De tout mon cœur
Je me suis battu
Le gilet jaune
J’ai revêtu
Sur le rond-point
J’ai levé le poing
J’y suis venu
Et je t’ai vu
SOS amor
Tu m’as conquis
J’t’adores
L’automne
S’est parée
D’une langueur monotone
De 1er degré
La nuit,
Du satin blanc…
C’était pour une autre vie,
Ce n’était pas le moment
Lavabo
3ème porte à droite.
Dans le dos
Des coups de lattes.
Ne te fais pas
Des nœuds
Au cerveau
Sacrebleu
Croque note
Crois en eux
Adopte
Les mots bleus
Ceux qui font du bien
A son corps comme au tien
Ne laisse pas aller ton corps
Saute à l’élastique
Voleur d’amphores
Au fond des criques
Au pavillon des lauriers
C’est maintenant qu’il faut se réveiller
D’un amour aveugle
Si peu partagé
Au jardin des délices
Goûte à tous les épices
Qu’entre tes cuisses
Je me glisse
Que n’ai-je appris à skier
Que n’ai-je fondu
Sur ton balconnet
Sans m’y être perdu
Que n’ai-je pris l’Everest
Le devant et le reste
Aucun express ne m’emportera
Vers la félicité, vers le walhalla
Dans la généalogie
Je me suis perdu
Dans la géographie
Des petits ensembles
Des grands amphis
Malaxe l’automate
Mes circuits sont niqués
Y’a tout à remplacer
Dans cette boite crânienne
Celle qui était mienne
Paul a dit
Que l’orange était bleue
Mais Jacques a dit
Qu’il fallait ouvrir le parapluie
A Cherbourg ou ailleurs
L’Asie coule à mes oreilles
A Saint Jacques j’irai
A Beaugency ou Orléans
Pour retrouver la mémoire
Sur les tombes
Bombez le torse
Soldat
Par l’au-delà
Tu transmettras le morse
Des morceaux d’histoire
Disloquées, dispersées
Des morceaux de mémoire
A tes descendants
Magdelaine est allée
De Chambéry en Russie
A pied.
Comment est-elle revenue
Sans s’être perdue ?
Elle s’est retrouvée
A vendre des bondieuseries
A prendre des photographies.
Ne prend pas la fuite
Ecrit donc la suite
Ma petite entreprise
A bien connue la crise
Pour s’y retrouver
Dans toutes ces pensées
Soldat, sans joie
Va, déguerpi
L’amour t’a faussé compagnie
Ose ma jolie
Ne tourne pas le dos à la vie
Prends des trains à travers la plaine
Affronte tes tempêtes
Et comble ta quête
Impossible
De te satisfaire
De vaines espérances
Il faut te défaire.
Hommages à Bashung, à Julie, à Magdelaine, aux disparus objets de mes recherches, à Nougaro, à Crosby et à d’autres…