Ose
Pas de bévue,
Développe l’arme absolue
Retrouve les douceurs entrevues
Dans d’amours déçus.
La doucereuse douceur
Est sans prouesse
Laisse parler ton cœur
Avec hardiesse.
Pas de bévue,
Développe l’arme absolue
Retrouve les douceurs entrevues
Dans d’amours déçus.
La doucereuse douceur
Est sans prouesse
Laisse parler ton cœur
Avec hardiesse.
Ce matin, Ophélie est descendue au jardin
Dans la nuit, un esprit malin
Y avait déposé
De la rosée.
Elle a cueilli du houx
Qu’elle a mis dans sa brouette
Quatre petits hiboux
Ont suivi leur maman chouette
Pleine de chagrin
Ophélie est remontée
Du jardin
Toute mouillée
Au 129
Ophélie et la chouette Lire la suite »
Ce matin, le jardin est tout enneigé,
Les mésanges charbonnières sont affairées,
à grignoter les noix proposées,
Pinsons et moineaux essaient, de leur voler.
Le rouge-gorge pondéré et martial
Attends un instant spécial
Pour prendre part au festin
A l’entrée du jardin.
Sur le pommier sentinelle
L’autre mangeoire est aussi visitée
De manière solennelle.
Les tomates affaissées le long des piquets
Gris, vert, rouille, les branches alignées
Se sont débarrassées, de la neige verglacée.
Au fond du verger, les oiseaux, plus gros
Corbeaux et merlots
Se disputent les meilleurs morceaux.
Au 129
Un toubab habillé
Guérisseur se son état
En Afrique, vint se promener.
Il y fut témoin,
De meurtres, massacres, supplices
Et pour l’initier, de sacrifices.
Que faire des corps ?
Il les vit, transportés,
Emmaillotés, desséchés.
Les marabouts conseillaient
De ne pas s’en défaire
Le guérisseur dit, de les porter en terre
Pour en faire don, au dieu NPK.
Le Buisson remasterisé en 2023
Réveil précipité
Le chat a gratté
à la porte.
Je m’emporte,
Je maugrée…
Je ne vais pas me rendormir,
Je vais peut-être lire ?
A moins, que le délire,
de ressassements,
sans cesse
vienne me punir :
Je n’aurai pas dû…
Si j’avais su…
L’écume
de l’amertume
affleure
à l’heure
de se recoucher
20 Grande Rue
Le chat de 3 heures 43 Lire la suite »
Alarme !
Les larmes
Coulent
Roulent
Sur ses joues
Couvertes de boue.
Malgré le poids des ans,
Les yeux pourtant,
Etincèlent.
Je décèle
Ce qu’elle recèle.
Son port altier
Son costume soigné
Révèlent.
Elégance
Intelligence
Pensées subtiles.
Quel chagrin inutile
A pu la blesser
A l’en faire pleurer ?
2023
La toue cabanée
Tousse
S’enroue
Puis, s’ébroue
Bruisse
Glisse
Au fil de l’eau
clapotante
20 Grande Rue
Le long de l’eau de la rivière
Galopent les chevaux couleur de pierre
La lune rousse, faune échevelée
Suis le cheval blanc dans son galop ailé
La gazelle alléchée par ces prouesses galantes
Se vautre et se fait plus aimante.
La mouche vibre à l’appel silencieux des notes
L’oiseau piaffe et la croque.
La forêt mugit pour faire entendre qu’elle proteste
Un souffle de vent pousse les nuages
La dame des hautes cimes enrage
Pliée sous son fardeau, elle part, sans un geste
La Crilousière
Jour de pleine lune Lire la suite »
Je me sens nègre blanc,
Immigré togolais, arabe ou portugais
Je me sens breton de souche
De couches occitanes ou corses
Je suis le conteur social
De cette mère édentée qui trainent ses lardons
De ce lupen-prolétariat qui grouille
De ces éclopés, noirs émigrés
De ces prolos encagés, sortis de racines alcooliques
auto-mitraillés par la grisaille chaotique
De ces garnements dégoutés d’exister
Je suis la rage au ventre
Aux ventres creux de ces pouilleux
Sous alimentés de culture à 100 balles
De ces télé-fusillés dans leurs chaises bancales
Ce sont eux, les poinçonneurs divins
Qui, d’un coup de clef à molette
Eurent pu trancher la tête
Des banquiers véreux
Je suis le crachat, le dégoût, le vomissement
Je suis le revanchard de toutes les révoltes
Je suis cette appendice canularde
Qui vous bave sous le nez
La Crilousière
Je suis le revanchard de toutes les révoltes Lire la suite »
De tout mon cœur
Je me suis battu
Le gilet jaune
J’ai revêtu
Sur le rond-point
J’ai levé le poing
J’y suis venu
Et je t’ai vu
SOS amor
Tu m’as conquis
J’t’adores
L’automne
S’est parée
D’une langueur monotone
De 1er degré
La nuit,
Du satin blanc…
C’était pour une autre vie,
Ce n’était pas le moment
Lavabo
3ème porte à droite.
Dans le dos
Des coups de lattes.
Ne te fais pas
Des nœuds
Au cerveau
Sacrebleu
Croque note
Crois en eux
Adopte
Les mots bleus
Ceux qui font du bien
A son corps comme au tien
Ne laisse pas aller ton corps
Saute à l’élastique
Voleur d’amphores
Au fond des criques
Au pavillon des lauriers
C’est maintenant qu’il faut se réveiller
D’un amour aveugle
Si peu partagé
Au jardin des délices
Goûte à tous les épices
Qu’entre tes cuisses
Je me glisse
Que n’ai-je appris à skier
Que n’ai-je fondu
Sur ton balconnet
Sans m’y être perdu
Que n’ai-je pris l’Everest
Le devant et le reste
Aucun express ne m’emportera
Vers la félicité, vers le walhalla
Dans la généalogie
Je me suis perdu
Dans la géographie
Des petits ensembles
Des grands amphis
Malaxe l’automate
Mes circuits sont niqués
Y’a tout à remplacer
Dans cette boite crânienne
Celle qui était mienne
Paul a dit
Que l’orange était bleue
Mais Jacques a dit
Qu’il fallait ouvrir le parapluie
A Cherbourg ou ailleurs
L’Asie coule à mes oreilles
A Saint Jacques j’irai
A Beaugency ou Orléans
Pour retrouver la mémoire
Sur les tombes
Bombez le torse
Soldat
Par l’au-delà
Tu transmettras le morse
Des morceaux d’histoire
Disloquées, dispersées
Des morceaux de mémoire
A tes descendants
Magdelaine est allée
De Chambéry en Russie
A pied.
Comment est-elle revenue
Sans s’être perdue ?
Elle s’est retrouvée
A vendre des bondieuseries
A prendre des photographies.
Ne prend pas la fuite
Ecrit donc la suite
Ma petite entreprise
A bien connue la crise
Pour s’y retrouver
Dans toutes ces pensées
Soldat, sans joie
Va, déguerpi
L’amour t’a faussé compagnie
Ose ma jolie
Ne tourne pas le dos à la vie
Prends des trains à travers la plaine
Affronte tes tempêtes
Et comble ta quête
Impossible
De te satisfaire
De vaines espérances
Il faut te défaire.
Hommages à Bashung, à Julie, à Magdelaine, aux disparus objets de mes recherches, à Nougaro, à Crosby et à d’autres…
Hommage à qui ? Lire la suite »