Philomène

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Philomène 2 : Début de l’enquête, les vrais souvenirs

Qui était Grand-mère Paindessous ?

Grand-mère Paindessous c’était ma grand-mère … Oui, mais ?
Elle a élevé ta grand-mère Grégoire me disait ma mère.
Quand il y a plus de vingt ans j’ai commencé des recherches généalogiques, je n’ai pas commencé par elle…
Et puis… elle m’intriguait, il fallait que je comprenne, que je sache, elle s’appelait Paindessous et le nom de jeune fille de ma grand-mère Grégoire, Marie-Anne c’était Gellé.
Quel était donc le lien ?

Dans un premier temps, j’ai trouvé l’acte de naissance de grand-mère Paindessous :
Philomène Cron née à Boussais dans le bocage bressuirais le 19 janvier 1887.

Les vrais souvenirs et les recherches

Eté 1956 : photos de famille

Ce jour d’été, une photo de famille est prise, ce qui est très rare.
Ci-dessous, de gauche à droite :
Je suis, le bébé au chapeau dans les bras de mon père Marc Chabosseau, il a 29 ans. Derrière son épaule ma mère Lucette Grégoire elle a 22 ans, elle m’a donné naissance à tout juste 20 ans.

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Au centre, mon cousin Marc Bichon est dans les bras de la sœur de ma mère, Anne-Marie Grégoire – Bichon. C’est vraisemblablement mon oncle Roland Bichon qui prend la photo.
Au centre toujours, à l’arrière-plan, mes grands-parents Grégoire encadrent mon cousin Marc. Mon grand-père Hubert Grégoire et ma grand-mère Marie-Anne Gellé.
Au centre derrière mon cousin Marc, entre mes deux grands-parents Grégoire, quelqu’un que j’ai mis bien longtemps à identifier : Paul Cron.
Enfin, au centre, assise, ma grand-mère Philomène Paindessous et debout à ses côtés mon grand-père Eléonor Paindessous. Il est probable, que cette photo ait été prise à l’occasion de la présentation par les deux sœurs de leur progéniture à leurs parents et grands-parents.
Philomène (grand-mère Paindessous) est alors âgée de 67 ans.

Sous le figuier

Philippe
Marc et Philippe
Marc et Anne-Marie

Printemps 1968 : un vrai souvenir que j’avais oublié

La photo ci-contre a été prise en mars ou avril 1968.
Je suis au premier plan à gauche, je me remets doucement d’une péricardite avec mononucléose qui m’a cloué au lit depuis octobre 1967.

Masqué, mon ami et voisin, Jean-Yves Faucon; au fond mon ami Philippe Tascher, ma soeur Anne qui rit derrière ses cartes et grand-mère Paindessous.

C’est la dernière photo où est présente grand-mère Paindessous.
Elle n’habite, alors, plus à Fontenay mais elle réside dans une maison de santé annexe de l’hôpital de Thouars.

Elle y décédera, à peine, deux ans plus tard, le 20 février 1970, à l’âge de 83 ans.

2018 : retour sur les lieux

La maison de Fontenay
maison de Grand-mère Paindessous
l’entrée du jardin

La maison de grand-mère Paindessous, 3 rue de la Patelière à Fontenay commune de Mauzé-Thouarsais, a bien changé…
Elle est inhabitée, les deux cours ont disparues, l’escalier pour monter au grenier a été détruit, le figuier n’est plus là, les herbes folles ont envahies l’espace ainsi que le jardin.
La confrontation de la réalité avec mon vrai-faux souvenir du chapitre 1 ne pardonne pas.
La grange de mon rêve était à gauche alors qu’elle est en réalité à droite.
La distance entre le champ de mon grand-père Paindessous et la maison ne dépasse pas quelques mètres…

Boussais

Quand nous sommes allé à Boussais, je ne savais pas encore que le lieu de vie de la famille de Philomène, la famille Cron était la Chèvrie…
C’est donc le Boussais d’aujourd’hui que nous avons découvert…

Philomène 1 : un vrai-faux souvenir

Village de Fontenay, commune de Mauzé-Thouarsais, nord du département des Deux Sèvres.

Nous sommes venus voir Grand-mère Paindessous (Philomène).
Nous n’étions pas venus voir Grand-père Paindessous, bien qu’il fût vivant et qu’il fût bien présent lors de cette visite. Je compris bien plus tard pourquoi nous venions voir Grand-mère Paindessous et non pas Grand-père et Grand-mère Paindessous.
Nous, c’était, maman Lucette, papa Marc, mon frère Jean Marc et moi. Je n’ai pas le souvenir que ma jeune sœur Anne ait été du voyage.
Comment étions-nous venus ? avec la 403 du Grand-père Georges ? à vélo ? … Thouars, Fontenay ce n’était pas tout près… (rue Frédéric Chopin Thouars > Fontenay : 1h30 à pied ; 30mn à vélo, 12 mn en voiture)
C’était probablement un dimanche d’Octobre… Pourquoi Octobre ? parce que dans mon souvenir il y a le ramassage des noix… Un dimanche d’Octobre, oui mais de quelle année ? 1962, j’avais 8 ans… 1964, j’en avais 10 ?

Pour arriver à la maison de Grand-mère Paindessous, nous entrions par un portail rouillé à deux battants dans une première cour. Sur la droite, une petite dépendance surmontée d’un grand figuier, sur la gauche une grande grange vide, en pierres, qui avait dû servir à entreposer du foin.
Cette cour, fermée par un mur de pierres donnait accès par un petit portail sur une deuxième cour. S’y trouvait un petit jardin de curé : plantes aromatiques, fleurs, persil, dominé par un arbre fruitier, un cerisier peut-être ?
Nous arrivions alors, enfin, à la maison de Grand-mère. On pénétrait dans la cuisine ou plutôt dans la pièce à vivre, comme nous dirions aujourd’hui. La pièce était basse, au centre s’y trouvait une grande table ronde encombrée de verres, d’assiettes, de tasses, de couverts. Face à nous étaient assis, Grand-mère, petite bonne femme ratatinée habillée de noir et Grand-père, grand bonhomme à la moustache en forme de guidon de course. Ils finissaient de prendre le café, la lampée de gnôle à portée de mains pour faire rincette.

Après que les grands eurent discutés, Grand-père nous emmena voir son jardin. On retraversa les deux cours puis la rue pour accéder par quelques marches, en ayant ouvert la porte étroite, à son jardin. Il était fier de nous montrer ses belles carottes, ses choux, ses bettes-cardes… (bette-carde : poirée)
Il nous entraina, ensuite, en prenant à droite en repartant de son jardin et longeant un haut mur, jusqu’à son champ ; un grand près au fond duquel trônait un noyer. C’était le but de l’expédition.
Les grands nous y rejoignirent… Il y avait encore beaucoup d’herbe pour les lapins et puis encore pas mal de noix.

Sur le chemin du retour, tout à coup, arriva Monsieur Charton avec sa traction avant. Après les salutations de courtoisie avec les grands, j’eu le privilège de monter à l’avant de la traction pour parcourir les quelques mètres séparant le champ de la maison de Grand-mère.

Je savais qu’au-delà de l’endroit d’où venait Monsieur Charton, il y avait le grand porche pour arriver dans la ferme de Grand-père Grégoire. C’était la maison ou avait vécu, jeune, maman Lucette. Il me semblait y avoir vu entrer une charrette de foin tirée par des bœufs.

Je constaterai, plus tard, que la mémoire retisse, retricote, réordonne … Ce souvenir s’est construit sur des bases de réalité, la disposition de la maison de Grand-mère était proche mais inexacte, la grange en particulier est aussi sur la droite et non sur la gauche… il est impossible d’apercevoir la ferme de Grand père Grégoire et il n’y a jamais eu de porche…

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