Dans la forêt calcinée, le grand arbre est abattu
Seul, le pied, tronc moussu, reste figé en terre
Ecorché par la tronçonneuse meurtrière
L’humidité, le mine, tout entier
Les fourmis attaquent
Galeries, creux, bosses
Du tronc à l’écorce
Tour de Babel structurée
La fourmilière s’agite
Vermisseaux, larves et graines
Les travailleuses s’affairent
Butinent, agglutinent
Pour satisfaire leur reine
Un jour, un enfant
Passant par là
Intéressé par la structure de l’écorce
L’arracha
Les fourmis paniquent
Ne reconnaissent plus, leur univers
L’une grimpe au faîte d’une paille, inutilement
A droite, le vent souffle
Les galeries sont éventrées…
Un mille-pattes dérangé,
Se cavale, effrayé
A cette perturbation
Les fourmis réagissent
Organisons nous, chères sœurs !!!
Elles s’adaptent et reconstruisent.