Chants du Monde

Ode à Odessa

Proshchai Odessa

Cette chanson yiddish-ukrainienne « Proshchai Odessa » a été chantée par Pesakh Burstein.
Elle est ici combinée avec un Ukrayinish Kek-Vok recueilli par Yale Strom.
Vocal : Olga Avigail Mieleszczuk, violin : Daniel Hoffman, clarinet : Ittai Binnun, accordion : Ofer Malchin, contrabass : Yehonatan Levi

Oh Odessa, au revoir Odessa,
Tu vas tellement me manquer,
Je ne t’oublierai jamais,
Adieu mes amis,
Crions ensemble :
Maman Odessa, je t’aime tellement !

Histoire d’Odessa

Bribes d’histoire avant le XIXe siècle

Dans l’Antiquité, la région d’Odessa était peuplée par les Scythes et les Daces, et colonisée par les Grecs comme toute cette partie des côtes de la mer Noire.
Après la grande invasion mongole de 1241, la région devient un territoire des Tatars.
Les Ottomans inclurent la région et les Tatars islamisés dans leur Empire vers le XVIe siècle.
Durant la guerre russo-ottomane, de 1787 à 1791, les Cosaques conquirent les positions tatares, une centaine de maisons en pierre furent construites. Dans les années suivantes, des pêcheurs et marchands pontiques s’y installèrent et Catherine II de Russie choisit le nom d’Odessa en souvenir de la colonie grecque d’Odessos.

XIXe siècle

Fondée en 1795, Odessa eut son heure de gloire dans la seconde moitié du XIXe siècle.
Le duc Armand-Emmanuel du Plessis de Richelieu est considéré comme l’un des pères fondateurs de la ville. Ayant fui la Révolution française, il servit dans l’armée russe contre les Ottomans.
Il exerça d’abord la fonction de maire d’Odessa, de 1803 à 1805, puis celle de gouverneur d’Odessa et de Nouvelle-Russie de 1805 à 1814.
On lui attribue le tracé de la ville et l’organisation de ses aménagements et de ses infrastructures. Il fut assisté de son aide de camp, son beau-frère, Louis-Victor-Léon de Rochechouart. Il organisa une quarantaine courageuse pendant une épidémie de choléra qui contribua à sa renommée.
Il fut ensuite le Premier ministre de Louis XVIII à son retour en France.
Le duc fit agrandir le port par lequel s’effectuait l’exportation de blé vers Marseille. C’est à son initiative, mais après son départ, que fut fondé le lycée Richelieu, établissement d’élite de la Russie impériale, en 1817.

Au cours de la guerre de Crimée, de 1853 à 1856, Odessa fut bombardée par les marines britannique, ottomane et française.
L’augmentation du commerce entraîna la croissance d’Odessa, qui devint le port d’exportation de céréales le plus important de l’Empire russe. En 1866, la ville fut reliée par rail à Kiev et Kharkov ainsi qu’à Chișinău et Iași en Moldavie.
La famille de Léon Tolstoï possédait un hôtel particulier en ville qui peut encore être visité.
La plupart des maisons urbaines du XIXe siècle sont construites en pierre calcaire extraite des carrières des environs.
Au cours du XIXe siècle, une grande migration venant de Pologne en a fait la ville la plus juive des grandes villes de l’Empire russe.

Les révolutions russes de 1905 et de 1917

En 1905, Odessa est le théâtre d’événements révolutionnaires et d’un soulèvement d’ouvriers soutenus par l’équipage du cuirassé Potemkine pendant la révolution de 1905. Cette mutinerie inspire en 1925 le film de Sergueï Eisenstein, Le Cuirassé Potemkine.

Dans la foulée de la révolution de Février en 1917, se constitue le 15 mars 1917 une Rada (un conseil) autonome, présidée par l’historien Mykhaïlo Hrouchevsky. Ce conseil manifeste son opposition au coup d’État bolchévik en octobre comme les autres conseils d’Ukraine. Le 19 novembre la République populaire ukrainienne est proclamée.
Les bolcheviks refusent de reconnaître cette république et fondent une série de républiques : la République populaire ukrainienne des soviets (dans l’est), la république soviétique de Donetsk-Krivoï-Rog, la république socialiste soviétique de Crimée et, à Odessa, la république soviétique d’Odessa.
Mais, ne parvenant pas à maintenir son contrôle au-delà des environs immédiats de la ville, la république soviétique d’Odessa est contrainte de composer avec le pouvoir central ukrainien.
Le traité de Brest-Litovsk, signé entre les Empires centraux et la Russie bolchévique livre à l’Empire allemand les pays baltes, la Biélorussie et la République populaire ukrainienne que Lénine ne parvenait pas à contrôler.
En 1919, la ville est occupée par les forces navales françaises de l’amiral Amet venues y soutenir les armées blanches, mais les marins communistes se mutinent et l’intervention est un échec.
La guerre civile y reprend de plus belle entre, chacun pour soi, les Ukrainiens nationalistes, les Russes « blancs » tsaristes, les Ukrainiens anarchistes, et « l’Armée rouge » bolchévique qui, en 1920, prend définitivement le contrôle d’Odessa, désormais intégrée à la république socialiste soviétique d’Ukraine, membre en 1922 de l’URSS.

1941-1944 : les massacres d’Odessa

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, de 1941 à 1944, Odessa fut occupée par les forces armées roumaines alors alliées de l’Allemagne nazie et souffrit d’importants dommages.
Avant-guerre, la plus importante communauté juive d’Union soviétique, soit 133 000 personnes d’après le recensement de 1926, y vivait. Après l’attaque des forces de l’Axe contre l’URSS le 22 juin 1941, environ 45 % de cette communauté put s’enfuir vers l’intérieur de l’Union soviétique, mais quatre mois plus tard, plus de 75 000 Juifs se trouvaient encore en ville lorsqu’elle fut occupée. Le 22 octobre 1941.
Six jours après l’entrée des troupes roumaines dans la ville, un attentat tua le général Ioan Glogojeanu, commandant d’Odessa, ainsi qu’une grande partie de son état-major, faisant une quarantaine de morts.
Le soir même, le gouvernement roumain accusa l’ensemble des Juifs odessites d’en être les instigateurs et ordonna des « représailles implacables ». Vingt minutes plus tard, le nouveau commandant d’Odessa, le général Trestioreanu, annonça qu’il allait pendre les Juifs et les communistes sur les places publiques.
Pendant la nuit, cinq mille personnes furent exécutées.
Le 23 octobre, dix-neuf mille Juifs furent exécutés et leurs cadavres arrosés d’essence et brûlés.

Le maréchal Antonescu, dictateur et Premier ministre roumain de 1941-1944, donna l’ordre de tuer deux cents communistes pour chaque officier victime de la bombe et cent pour chaque soldat.
Le 24 octobre au soir, les Juifs emprisonnés furent transportés en dehors de la ville et fusillés devant des fossés anti-chars par groupe de quarante ou cinquante. L’opération se révélant trop lente, les cinq mille Juifs restants furent enfermés dans trois entrepôts et mitraillés. Puis les entrepôts furent incendiés le 25 octobre, jour de l’enterrement des militaires victimes de l’attentat du 22 octobre. La plupart des hommes juifs d’Odessa furent ainsi massacrés.
Le 1er novembre, la ville ne comptait plus que 33 885 Juifs, essentiellement des femmes et des enfants qui vivaient terrorisés dans le ghetto de Moldavanka.
Le 10 avril 1942, il ne restait plus à Odessa que 703 Juifs.
Odessa fut finalement libérée par l’Armée rouge en avril 1944 lors de l’offensive Dniepr-Carpates. Ce fut l’une des quatre premières villes à recevoir le titre de ville héros en 1945.

Odessa depuis 1945

Après la guerre, la ville en partie ruinée et dépeuplée, souffre à nouveau d’une famine, celle de 1946-1947, et la terreur rouge stalinienne n’y cesse qu’à partir de 1956, après la déstalinisation. La situation une fois normalisée, la ville se développa énormément pendant les années 1960 et 1970.
Au cours des années 1970 puis 1990, la majorité des Juifs odessites, revenus des autres régions d’URSS où ils avaient pu échapper à la Shoah, émigrèrent vers Israël, vers les États-Unis et vers l’Europe de l’Ouest. L’émigration vers Moscou et Léningrad fut aussi très importante, formant de vraies communautés. Regroupés à New York, d’autres Juifs odessites ont valu à leur quartier américain le surnom de « Little Odessa ». Après leur départ, la population recensée de la ville se déclara aux deux- tiers ukrainienne, et russe pour un tiers.

Incendie criminel à Odessa en 2014

En mai 2014, la ville est en proie à de graves troubles entre Ukrainiens partisans du gouvernement central de Kiev, et russophones partisans de la « Nouvelle-Russie ». À la suite de la mort d’un militant pro-Kiev abattu dans le centre-ville lors de graves altercations entre supporteurs d’équipes de football, les partisans russophones, pourchassés par les partisans du gouvernement central de Kiev, se retranchent à l’intérieur de la maison des Syndicats, où un incendie se déclare par suite des jets de cocktails Molotov. Une quarantaine de personnes sont mortes asphyxiées ou brûlées vives le soir du 2 mai 2014.

Pouchkine

De 1823 à 1824, le poète russe Alexandre Pouchkine y fut envoyé en exil. Dans ses lettres, il écrivit qu’Odessa était une ville où « On peut sentir l’Europe. L’on y parle le français et il y a des journaux et des magazines européens à lire. »

Ivan Aïvazovski (1817-1900), Alexandre Pouchkine sur les bords de la Mer Noire (1868) Ivan Aïvazovski (1817-1900), Alexandre Pouchkine sur les bords de la Mer Noire (1868)
Crédits : Musée Pouchkine, Moscou / Fine Art Images / Heritages Images – Getty

Poèmes de Pouchkine

Lorsque j’erre, songeur, au-delà du faubourg (1836)

Lorsque j’erre, songeur, au-delà du faubourg,
Au cimetière urbain je passe faire un tour :
Les grilles des enclos, colonnettes et dalles
Qui abritent les morts de notre capitale
Pourrissant l’un sur l’autre au milieu des marais,
Hôtes gloutons et froids d’un trop maigre banquet ;
Mausolées commerçants, monuments fonctionnaires,
Fantaisies à trois sous d’un sculpteur de misère,
Avec leurs inscriptions en prose ou mal rimées
Sur le rang et le cœur d’un mari bien-aimé ;
Larmes enamourées sur la mort d’un jocrisse,
Urnes de plâtre gris que le malfrat dévisse,
Et ces tombeaux glissants qui attendent encor,
Bâillant jusqu’au matin, qu’on leur offre leur corps, –
Et tout cela me navre et tout cela m’oppresse
Et me remplit le cœur d’une affreuse tristesse –
Au diable ! fuir et fuir ! …

Alexandre Pouchkine, dans le recueil Le Soleil d’Alexandre, paru aux éditions Actes Sud, Traduction d’André Markowicz.

L’OPRITCHNIK

(Titre des compagnons, des « mameloucks » d’Ivan le Terrible.)

Quelle nuit ! Une gelée craquante : pas un nuage ! La voûte bleue du ciel, comme une couverture brodée, est pailletée d’étoiles. Partout le silence dans les maisons ; des verrous avec de lourds cadenas barrant les portes, le peuple repose. Les tumultes du trafic se sont calmés et les chiens de garde, dans les cours, aboient en faisant sonner leur chaîne retentissante.

Moscou, d’un bout à l’autre, dort avec tranquillité, oublieux des angoisses de la terreur ; et la place publique est là, qui, dans le vague des ténèbres, regorge des supplices d’hier. Partout on voit les restes des tourments : ici, un cadavre fendu en deux d’un seul coup ; là, un poteau, là des fourches, là des chaudrons à moitié pleins de poix figée ; ailleurs, un billot renversé, plus loin des crocs de fer se dressent, des tas de cendres fument encore, mêlées d’ossements ; des hommes, que traversent des pals, noircissent tout rigides et ratatinés.

Qui est là ? À qui ce cheval traversant d’un galop furieux la place terrible ? Qui siffle, qui parle haut dans la nuit sombre ? Quel est cet homme ? Un vaillant opritchnik. Il se hâte, il se précipite à un rendez-vous d’amour. Le désir fait bouillonner ses veines ; il dit : « Mon brave, mon fidèle cheval, vole comme une flèche, vite, plus vite encore ! » Mais l’ardent animal, en faisant bondir sa crinière tressée, tout à coup s’arrête : devant lui, entre deux poteaux, sur une traverse de chêne, se balance un cadavre. Le cavalier veut passer dessous … Mais le cheval se cabre sous le fouet, s’ébroue, renâcle et se rejette en arrière. « Où vas-tu, mon vaillant cheval ? que crains-tu ? qu’as-tu donc ? N’ai-je pas hier ici galopé avec toi, n’avons-nous pas foulé aux pieds, pleins tous les deux d’un zèle vengeur, les méchants traîtres au Czar ? N’est-ce pas leur sang qui a lavé tes sabots de fer ? Tu ne les reconnais donc plus à présent ? Mon bon cheval, mon brave cheval, allons ! pars ! en avant ! » — Et le cheval, frémissant, passe comme un tourbillon sous les pieds du cadavre.

Texte établi par la Bibliothèque russe et slave
Traduction d’Ivan Tourgueniev et Gustave Flaubert, parue dans La République des Lettres, 1876

Statue de Pouchkine à Odessa

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Ame brisée – Akira Mizubayashi

« Rei éprouva comme une brûlure d’estomac, une chaleur acide, à la fois intense et diffuse, qui vous monte à la gorge. Un énorme bloc d’émotions glacées se mettait à fondre peu à peu sous l’effet de cette chaleur intérieure dormante. Le temps se défossilisait, recommençait à trembler. »

Tokyo, 1938. Quatre musiciens amateurs passionnés de musique classique occidentale se réunissent régulièrement au Centre culturel pour répéter. Autour du Japonais Yu, professeur d’anglais, trois étudiants chinois, Yanfen, Cheng et Kang, restés au Japon, malgré la guerre dans laquelle la politique expansionniste de l’Empire est en train de plonger l’Asie. Un jour, la répétition est brutalement interrompue par l’irruption de soldats. Le violon de Yu est brisé par un militaire, le quatuor sino-japonais est embarqué, soupçonné de comploter contre le pays. Dissimulé dans une armoire, Rei, le fils de Yu, onze ans, a assisté à la scène. Il ne reverra jamais plus son père… L’enfant échappe à la violence des militaires grâce au lieutenant Kurokami qui, loin de le dénoncer lorsqu’il le découvre dans sa cachette, lui confie le violon détruit. Cet événement constitue pour Rei la blessure première qui marquera toute sa vie… Dans ce roman au charme délicat, Akira Mizubayashi explore la question du souvenir, du déracinement et du deuil impossible. On y retrouve les thèmes chers à l’auteur d’Une langue venue d’ailleurs : la littérature et la musique, deux formes de l’art qui, s’approfondissant au fil du temps jusqu’à devenir la matière même de la vie, défient la mort.

Schubert String Quartet No. 13 Rosamunde
I. Allegro ma non troppo

Tesla Quartet : Ross Snyder & Michelle Lie, violons ; Edwin Kaplan, alto ; Serafim Smigelskiy, violoncelle

Schubert : Quatuor n° 13 en la mineur D. 804  » Rosamunde »
III. Minuetto, Allegretto,

Quatuor Ardeo : Carole Petitdemange, Mi-sa Yang (violons), Yuko Hara (alto) & Joëlle Martinez (violoncelle)
interprètent le 3e mouvement (Minuetto, Allegretto, Trio) du Quatuor n° 13 en la mineur D. 804  » Rosamunde » de Franz Schubert.
Extrait de l’émission Soirée spéciale France Musique sur son 21 enregistrée le 13 janvier 2021 au Studio 104 de la Maison de la Radio.

Johann Sebastian Bach : Gavotte en Rondeau from the Partita for solo violin No. 3 in E major, BWV 1006

Gil Shaham, violin
Encore recorded at a concert of the Berliner Philharmoniker, 10

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Île de Ré – Claude Nougaro

Dans l’île de Ré
Ma belle adorée
Je t’emmènerai
Bientôt


Au mois le plus tendre
Le mois de septembre
Où l’on peut s’étendre
Bien seuls

Regardant la plaque
Des flots et les flaques
Que les soirées laquent
D’argent,


Regardant les teintes
Allumées, éteintes,
D’une toile peinte
Par un génie clair


Dans l’île de Ré
Ma belle adorée
Je t’emmènerai

Tout beau


Remontant l’aorte
D’une route accorte
Nous irons aux Portes
Au bout


Mes parents y vivent
Tout près de la rive
Brodée de salives
Nacrées


Là, la fleur marine
Par les deux narines
Grise la poitrine
D’un encens sucré


Sur le tapis mousse
De la plage rousse
Soudain je te pousse
Alors


Voici le célèbre
Cliché de vertèbres,
De bras et de lèvres
Roulant


Sur le drap de sable
Que l’eau imbuvable
Lessive inlassable
Nettoie

Effaçant l’empreinte
Pourtant sacro-sainte
De la longue étreinte
De nos cœurs en croix


Quand la lune brûle
L’îlot majuscule
Dont tintinnabulent
Les ports


Sur les pierres vieilles
Je nous appareille
De phrases vermeilles
Partons


Nous jetterons l’ancre
Dans le flacon d’encre
D’une nuit qu’échancre
Là-bas


Le phare sirène
Du cap des Baleines
Tournant la rengaine
D’amour d’au-delà


Dans l’île de Ré
Ma belle adorée
Je t’emmènerai
Demain


Ta main dans la mienne
Come rain or come shine
Comme reine ou comme chaîne
Je t’aime


Rois mages en cohorte
Barbe Bleue des Portes
L’océan t’apporte
La clé


La clé du mystère
Pour toi, ma Miss Terre
Que tu sauras taire
Dans l’île de Ré.

Source : Musixmatch

Paroliers : Claude Nougaro / Loic Pontieux

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Aucun express – Alain Bashung

Aucun express ne m’emmènera
Vers la félicité
Aucun tacot n’y accostera
Aucun Concorde n’aura ton envergure
Aucun navire n’y va
Sinon toi

Aucun trolley ne me tiendra
Si haut perché
Aucun vapeur ne me fera fondre
Des escalators au chariot ailé
J’ai tout essayé
J’ai tout essayé

J’ai longé ton corps
Épousé ses méandres
Je me suis emporté
Transporté
Par-delà les abysses
Par-dessus les vergers
Délaissant les grands axes
J’ai pris la contre-allée
Je me suis emporté
Transporté

Aucun landeau ne me laissera
Bouche bée
Aucun Walhalla ne vaut le détour
Aucun astronef ne s’y attarde
Aucun navire n’y va
Sinon toi

J’ai longé ton corps
Épousé ses méandres
Je me suis emporté
Transporté
Par-delà les abysses
Par-dessus les vergers
Délaissant les grands axes
J’ai pris la contre-allée
Je me suis emporté
Transporté

Aucun express ne m’emmènera vers
La félicité
Aucun tacot n’y accostera
Aucun Concorde n’aura ton envergure
Aucun navire n’y va
Aucun

J’ai longé ton corps
Épousé ses méandres
Je me suis emporté
Transporté
Par-delà les abysses
Par-dessus les vergers
Délaissant les grands axes
J’ai pris la contre-allée
Je me suis emporté
Transporté

Source : LyricFind

Paroliers : Alain Bashung / Jean Marie Fauque / Richard Mortier

Paroles de Aucun express © Universal Music Publishing Group

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