René-Pierre Gellé est le 3ème fils de Joseph Gellé et de sa deuxième femme Marie Civrais, il est né le 28 juin 1759.
Le 15 novembre 1791, il se marie avec Marie Magdeleine Baudry. Il est alors âgé de 32 ans.
Le couple va donner naissance à 8 enfants entre 1792 et 1814.
René-Pierre exerce le métier de charron à Pierrefitte, berceau de la famille Gellé.
Il met son savoir-faire au service de l’armée royale d’Anjou et du Haut Poitou, en fabricant charrettes et carrioles pour transporter armes et vivres et participe aussi à certains combats.
Destruction et reconstruction de sa maison
La maison de René-Pierre Gellé est partiellement détruite, vraisemblablement lors des incursions des colonnes infernales en 1794.
Le document ci-dessous a été établi en 1808 et 1811. Il fait état des destructions et endommagements faits aux constructions lors des guerres de Vendée à Pierrefitte.
Sont listés : la valeur avant et après la reconstruction, si la maison a été reconstruite et le coût de reconstruction si la maison est toujours en ruine.
La maison de René-Pierre Gellé a été reconstruite en 1803, sa valeur a été estimée à 300 francs avant la destruction et à 600 francs après sa reconstruction.
Blessure
Il sera blessé par deux coups de sabre et d’un coup de bayonnette (baïonnette) comme nous l’apprends, la demande de secours de 1824 reproduite ci-dessous.
Dans quelle circonstance a-t-il été blessé ? Lors d’un combat ? Lors de la destruction de sa maison ?
La demande de secours indique : « Manque le certificat d’indigent ».
René Pierre était il indigent en 1824 ? ou est ce que, pour percevoir un secours, il fallait être reconnu indigent ?
Pourtant, à chaque naissance de ses enfants de 1792 à 1814, René-Pierre est identifié comme charron habitant la commune de Pierrefitte.
En 1824, il a 65 ans et n’est peut-être plus apte à travailler comme charron, travail au combien physique…
Il meurt, 12 ans plus tard, le 25 août 1836, à l’âge de 77 ans.
Le métier de charron
En hiver, le charron s’occupait de rentrer son bois et dès les beaux jours, les commandes affluaient, pour préparer le matériel utile aux moissons, construire ou réparer charrettes, tombereaux et carrioles. Il travaillait avec le forgeron en voiture pour le cerclage et le ferrage des roues. Des commandes lui étaient, aussi, passées pour des échelles, mangeoires, râteliers, brouettes, crèches et tonneaux.
Le charron pouvait être aussi appelé « embatteur de roues », « rodier » ou « royer ».
Au cœur du métier de charron était sa maîtrise de la roue, sa taille dépendant du type de véhicule sur lequel elle serait fixée. Le charron fabriquait les roues en construisant d’abord le moyeu (appelé la nef), les rayons et la jante en les assemblant à partir du centre de la roue vers l’extérieur. Le cerclage était réalisé par forge et cintrage. Cette opération consistait généralement à enfermer la roue dans un bandage en fer, placé à chaud au rouge sur le bois de la périphérie circulaire. Le fer se contractait alors en se refroidissant à température ambiante, le rétrécissement assurant le serrage de toutes les pièces assemblées. La roue devait être suffisamment solide pour supporter une lourde charge, mais surtout, être capable de résister aux surfaces inégales et rugueuses.
Les divers documents sont très intéressants. La partie sur le travail du charron également.
Merci pour ce partage.
Oui, merci Philippe pour ce travail de recherche et ces documents émouvants et très intéressants.
Merci Philippe pour retracer l’histoire de notre famille dans un contexte historique et local !
Merci Patrick
Amitiés
Philippe