Magdelaine

L’appareil photo de Magdeleine : une demi chambre Gambs unicom

Joseph Gambs, opticien à Lyon

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Joseph Gambs, opticien au 8, place des Jacobins à Lyon, succède en 1903 à F. Gueugnon dans l’ancienne Maison Boulade, fondée en 1856. Boulade avait fabriqué un arc électrique à point lumineux fixe pour la lanterne vendue pour le Cinématographe Lumière. Joseph Gambs propose quant à lui des tireuses cinématographiques, fabriquées à partir de projecteurs Lumière.

En 1906 – 1907, Il travaille avec Rodolphe Berthon sur le problème des projections cinématographiques en couleurs naturelles par l’utilisation d’écrans sélecteurs trichromes. Berthon continuera seul les recherches qui aboutiront à la naissance du film gaufré. Dans les années 1910 -1920, Gambs propose dans ses catalogues des appareils photos de toutes marques ainsi que des appareils de cinéma Demaria ou Pathé. En 1912, Gambs est également distributeur pour Lyon des projecteurs Ernemann.

La demi-chambre GAMBS unicom

C’est un folding à plaques de verre 9×12 de l’ingénieur-constructeur (c’est marqué sur la plaque du boitier) lyonnais Gambs.
Sur cet appareil à soufflet double extension en cuir, avec décentrements horizontal et vertical par vis de régage fin, niveau à bulle rond et viseur avec cache escamotable de protection de la lumière ambiante, de nombreuses pièces métalliques sont chromées.
Pour sortir et rentrer l’ensemble optique-obturateur de sa boite, il faut appuyer sur la petite barre centrale, ce qui débloque le mécanisme de coulissement sur le rail.

En voyant le double affichage des distances et les deux curseurs se déplaçant sur le rail, on comprend que l’on a un objectif à deux focales.

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Comment j’ai fait la connaissance de Magdeleine

A la recherche d’un Yashica Mat 124 pour l’anniversaire de Louise

Nous sommes en février 2016. Nous allons fêter les 20 ans de Louise, le 27 avril prochain. La passion de Louise: la photo. Depuis quelques années déjà elle réalise des portraits. Des portraits de ses amies et connaissances qui deviennent devant l’objectif, des mannequins, des égéries pour des marques imaginaires. La découverte des photographes Vivian Maier et Saul Leiter, du peintre Edward Hopper lui ont donné l’envie de réaliser des photos de rue.

Des photos de rue… mais avec un appareil du type que celui que tient Vivian Maier dans son autoportrait ci-dessus, un reflex 6×6 type Rolleiflex. Oui, le Rollei, c’est la rolls de ce type d’appareil… Le prix est en conséquence. Le choix se porte vite sur un Lubitel, bof, bof… ou sur un Yashica. C’est pas mal, le Yashica, ça semble même bien…

La chasse au Yashica s’ouvre dès le début février pour être sûr d’en trouver un avant la date de l’anniversaire. Consultation de sites spécialisés dans la vente d’appareils photos anciens, de journaux, de revues s’enchainent. Peu de pistes réelles existent. Le Bon Coin, pourquoi pas ? Quelques annonces correspondent à ma recherche mais les vendeurs sont situés à Annecy, Strasbourg et Antibes. Un peu loin pour se déplacer et faire l’acquisition…

Une annonce attire mon attention. Un Yashica Mat 124 est à vendre au sein d’un lot d’appareils anciens. Le vendeur habite le Chateau d’Olonne en Vendée à 180 kms de Mazé. C’est jouable!!!
Un échange de mails a lieu avec le vendeur :

Annonce « Collection appareils photos, caméras, polaroïd » sur Leboncoin.fr
Bonjour, 
Il reste 15 appareils anciens (2 ont été vendus le premier à droite sur la photo et le mini dans dans une housse cuir) et les caméras.
Pour le reste ils sont dispo, j’ai d’ailleurs en plus quelques plaques photos d’époque…
Faites moi une offre « sérieuse », et surtout dites moi si il faut les expédier, auquel cas prévoir les frais de transport en plus.
Cordialement
Serge Thomer

Monsieur Thomer est un collectionneur. Il se sépare de ses appareils photos. Il collectionne beaucoup d’autres objets et il déménage prochainement dans une maison plus petite. Il est ravi d’apprendre que sa collection est destinée à une jeune fille de 20 ans, passionnée de photos.
Nous convenons de nous retrouver, tout début mars, sur l’aire d’autoroute qui se trouve proche du site du Puy du Fou, pour faire l’échange.

La veille de notre rendez-vous, je reçois un appel téléphonique de l’épouse de Monsieur Thomer. Son mari a fait une chute alors qu’il effectuait une réparation sur le toit de leur maison. Il a été hospitalisé à Nantes, dans un état grave. Il ne pourra pas honorer la rencontre prévue.

La déception est grande.

Quelques jours plus tard, je rappelle Madame Thomer pour prendre des nouvelles de son mari.
Son état de santé est un peu moins grave que ce qu’elle avait imaginée, mais reste sérieux. Ils ont échangé au sujet des appareils. Son mari est désolé pour nous… Il propose que sa femme apporte la collection à Nantes et que notre rencontre ait lieu à l’hôpital…

Fin mars, après d’autres échanges, nous convenons finalement que je vienne au Château d’Olonne, rencontrer Madame Thomer pour prendre possession des appareils photos.

Au Château d’Olonne nous rencontrons Magdeleine

Madame Thomer, nous donne, tout d’abord, des nouvelles de son mari. Il va mieux. Puis, nous apporte les cartons contenant le trésor, dans l’entrée du sous-sol. Et des cartons, il y en a. Appareils photos, caméras, sacs, étuis de transport, le volume est plus important que ce que nous imaginions. Nous époussetons, trions et transportons les cartons dans notre voiture. Après quelques échanges et avoir pu voir les collections de cannes et de solex de son mari, nous prenons congé de Madame Thomer et prenons la direction du centre des Sables d’Olonne pour y trouver un restaurant de fruits de mer.

Alors que nous en étions au dessert, Madame Thomer nous rappelle. Pouvons nous revenir la voir. Elle a d’autres choses à nous montrer…

Elle nous montre une belle chambre photographique que Monsieur Thomer veut conserver et nous informe que l’un des appareils de la collection a été la propriété de l’une de ses ancêtres : Magdeleine Bernard.

Son arrière grand-mère, Magdeleine a eu une vie exceptionnelle. Partie en Russie à pied, elle est devenue préceptrice des enfants du Tsar Alexandre III. Revenue à Ars sur Formans, elle devient l’une des premières femmes photographes françaises.

Un article lui est consacré dans le document que nous montre Evelyne Thomer : « Ars sur Formans – Une grande histoire ».

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Yashica Mat 124G

Les Yashica Mat

Le Yashica Mat est apparu en 1957. Les Mat 124 et Mat 124G furent fabriqués de 1970 à 1986. Ce clone des Rolleiflex fut le dernier d’une série de variations sur le thème des reflex bi-objectifs par la firme japonaise. Il apparut alors que ce type d’appareil était totalement passé de mode. Le pari fut réussi néanmoins. On en trouve aujourd’hui, quelquefois, dans les bourses photo.

Description

Le Yashica Mat 124 G est un appareil photo reflex 6 x 6 bi-objectifs de bonne qualité qui permet d’aborder le moyen format pour un prix modique. Entièrement mécanique (pas besoin de pile ou batterie sauf pour la cellule-posemètre d’usage facultatif), le Yashica Mat 124 G est un appareil modeste a priori mais confortable et de fabrication presque cossue. Outre la qualité des matériaux et de la finition, le simple fait d’avoir un posemètre intégré et un armement couplé à l’avancement du film sont des qualités indéniables.

Très agréable à utiliser, il accepte les pellicules 120 et 220. L’objectif est du type Tessar à quatre lentilles, formule connue pour autoriser des images très contrastées. Utilisé avec soin et en fermant un peu le diaphragme, le Yashica Mat permet des photos effectivement plus détaillées qu’un 24×36. Il est donc un bon choix pour qui veut se mettre au moyen format à peu de frais.

On peut trouver en option un pare-soleil et des compléments grand-angle et télé. Ci-contre, le complément télé qui donne unefocale d’environ 120 mm sans modifier l’ouverture relative, c’est à dire qu’il n’est pas nécessaire d’ajuster la cellule lorsqu’on s’en sert. Cependant le piqué de l’image s’en ressent et un fort vignettage apparaît lorsqu’on ferme le diaphragme au-dellà de f/8.

Utilisation

Le Yashica Mat 124 G s’utilise sans souci. Les différents contrôles reprennent la disposition des Rolleiflex, une formule qui a fait ses preuves. L’écran de visée n’est pas très clair ce qui ne facilite pas la mise au point, surtout en basse lumière, mais reste tout à fait utilisable. L’ouverture du capuchon de visée allume la cellule qui, n’étant pas d’une extrême précision, pourra avantageusement être remplacée par un posemètre à main. Il n’est cependant pas très discret, l’armement étant très bruyant.

Le son fait « crrrrrrrk zip clic-clac ». Le crrrrrrrk est le bruit de la manivelle d’avance du film. Le zip est le bruit que fait la manivelle quand on la remet en place pour armer l’obturateur. Le clic est le bruit de l’obturateur à 1/500 s et le clac le bruit du déclencheur qui reprend sa place.

Accessoires

Pare - soleil et bouchon d'objectif
Pare – soleil et bouchon d’objectif
Complément télé (devant celui pour l'objectif de visée, derrière celui pour l'objectif de prise de vue)
Complément télé (devant celui pour l’objectif de visée, derrière celui pour l’objectif de prise de vue)
Sac de transport
Sac de transport

Exemples de photos prises avec un Yashica Mat 124

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