Je ne me suis pas alarmé Je n’y ai pas échappé J’ai été enrôlé.
Basques, Ch’tis, gars des Deux-Sèvres Nous avons été regroupés Au 6ème Régiment d’Artillerie A Hettange-Grande.
Faire les classes
Le peloton Pour devenir Sous-Off.
Marches de reconnaissance La mitrailleuse 12-7 Sur le dos A tour de rôle.
Maneuvre
Au camp de Bitche Froid glacial Beaucoup de neige. Dormir sous la tente Au petit matin, Rechausser Les brodequins Gelés Durs comme du bois.
Tirer à blanc Sur les rouges Petites tâches Sur la neige.
1ère perm
J’ai raté le train A Austerlitz. J’ai agrippé Un train Pour Poitiers Je suis attendu A Saumur.
Le père D’un autre bidasse De Moncontour Me ramène Au pied De Saint-Jouin de Marnes
Je n’ai pas le loisir D’admirer L’église romane.
Thouars 18 kilomètres. Valise Sac à viande Empli De linge sale. Il va falloir Marcher Marcher Traverser la plaine De Noizé.
Aux lueurs de l’aube Arrivée Au 21 Exténué.
Dormi Mangé Aperçu les copains Et je suis reparti.
Monté en grade
Brigadier Brigadier-Chef Maréchal des Logis J’ai réussi Je suis chef de chambrée.
J’apprends à lire Aux Ch’tis Je leur lis Les lettres De leurs petites amies Et je leur réécris.
Responsable de la troupe
Observations au théodolite Au bord de la Meuse. Le Sous-off Qui a fait l’Indo Cuve sa cuite.
Les chauffeurs de Jeep En profite Pour faire des rallyes-rodéos. L’un d’eux se plante Sur une bosse Et manque De se retourner
J’en suis quitte Pour une peur Rétrospective.
Le groupe doit se plier A l’exercice Du tir Au pistolet.
A l’aller Dans le camion GBC Les gars à l’arrière Protestent Ils ont froid Ils sont frigorifiés Il faut négocier.
Dans la salle De tir Ils se sont réchauffés Et ne veulent plus, repartir.
Permissions sur place
Pour aguicher Quelques lorraines engoncées C’est à Thionville Que l’on allait Où, au bal A Hettange-Grande Pour essayer D’emballer Sous les regards courroucés Des mères.
Sport
Avec les basques Et Boutin De Romans, dans la Drôme Dont le père Fabrique des chaussures Entrainement de rugby Le mercredi.
Parties de foot Endiablées Sur le terrain Du régiment.
Noël 1974
En pyjama orange Nous sommes prisonniers. De l’ouest Du Sud-Ouest Où du Nord Le partage se fait Dans la chambrée Bondée Par les armes Entourés.
J’ai atterri à Angers, En 1973, Dans la chambre Au grenier Chez ma tante.
J’ai voulu vendre des disques Mais à ce moment, là, La musique « classique » M’était inconnue.
C’est à la banque Au centre administratif De la BNP Que je fus recruté.
Avec Patrice et André La CFDT Les premières grèves Serrés coude à coude Entrelacés Pour empêcher Les non grévistes De passer
A la banque, le jour A trier les chèques Sous la houlette Du bienveillant, Monsieur Géffriaud. Le soir Musique, Ma première paye Passa entièrement dans l’achat D’une chaine hifi : Les Beatles Woodstock : I’m going home – Ten Years after Country Joe Mac Donald Crosby, Still, Nash and Young La boue Et Hendrix, A la fin.
Rencontres : Avec Béatrice, si coincée Avec les frères Poupard Pour fumer des joints.
Chaque weekend Retour en train A Thouars Refaire le monde Chez Michel.
Certains weekends C’était dans l’Ami6 de l’oncle Que s’effectuait le voyage. Repas de famille Le retour à s’impatienter Dans les lacets De Brissac-Quincé Encombrés. Quel supplice !
L’été 1974 Pèlerinage au Larzac Avec Patrice et Jean-Marc Venu faire un job d’été A la banque.
« Gardarem lou Larzac » Du Larzac, je ne vis rien ! Malade, sous la tente A vomir.
Le retour fut pénible En car En retard Pour Jean-Marc, L’aventure bancaire S’arrêta là.
Partie de foot Dans la cour aux camions Les Loeul, les Faucon, Les Marquois, Qui habitent plus bas. Mon frère et moi.
Courir sur les murs L’élastique à la main Pour toucher les copains ; Tombé à califourchon L’intérieur des cuisses Lacéré, écorché, ensanglanté.
La lecture C’est tout ce qui me tombe sous la main : Le journal du jour, le Courrier de l’ouest Les polars : San Antonio, OSS 117 Les romans feuilletons à l’eau de rose De Nous Deux.
Trois filles sur le vélo : Brigitte sur le garde-boue avant Betty, en amazone sur le cadre Marie-Christine sur le porte-bagages arrière Un pied dans les rayons, Tout le monde, par terre, Fin de l’expédition.
Charger des planches, à Brie, Chez les Landry, Y apprendre à faire du vélo Emmener le chargement en Normandie Avec mon père Sans un mot dans le camion. A Morteau – Couliboeuf, Recharger Du tourteau de palmiste Pour l’aliment du bétail Retour à la coopérative A Thouars.
Péricardite et mononucléose Alitement de longue durée Très peu de cas, chaque année J’eu ma dose. M’envoyer respirer le bon air De la montagne A Valsenestre, dans les Alpes. Dans un camp, Animé par les curés. Sous la tente, à plusieurs Feu de bois et guitare Au bord du torrent Des filles, aperçues.
De retour au collège, J’ai perdu mes copains. Je n’étais pas assidu Je ne le suis pas devenu. Après avoir obtenu Le Bepc aux forceps Je me retrouve au lycée Dans une classe de filles Où, on tente de m’apprendre : La dactylo ! Mathurin, le prof d’allemand Convoque mes parents : Il est nul Redoublement.
La prof d’économie En pinçait pour moi Madame Colas, la prof de français Croyait en moi. Des débats chez l’abbé Vatel : « Révolutionnaire ! pour une autre société ! » « Des aspirations de petit-bourgeois » Répliqua Le prof de philo que je ne connaissais pas. Je finis par me lasser Et quittais le lycée.
Le nez au vent, Cheveux longs, Je trainais. J’ai alors vendu : Des fruits et légumes, au marché De l’essence à la pompe, sur la zone.
Ce n’était pas ma vie, ça J’ai mangé du dentifrice, pour vomir J’ai simulé la maladie Pour ne pas vivre, cette vie Pour fuir.
Une femme à Berlin (allemand : Eine Frau in Berlin) est un témoignage autobiographique d’une jeune Allemande sous la forme d’un journal allant du 20 avril au 22 juin 1945. Il relate, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, la chute du Troisième Reich et la prise de la ville de Berlin par l’Armée rouge, dont les soldats se livrent à cette occasion à des exactions et meurtres dont des viols de guerre massifs pendant plusieurs mois, et dont la jeune femme est victime à plusieurs reprises.
Le témoignage
Le texte décrit la vie quotidienne des Berlinois, notamment des femmes, au printemps 1945, tout près de la fin de la Seconde Guerre mondiale. La population est dans l’attente et l’angoisse de l’arrivée imminente des troupes soviétiques, et les habitants sont livrés à eux-mêmes dans le chaos de la débâcle allemande, l’État allemand — le Troisième Reich — étant sur le point de capituler. Les habitants, conscients de la profonde ire animant les troupes soviétiques à leur égard, notamment engendrée à la suite de l’invasion de leur pays en juin 1941 et à la profusion de crimes de guerre alors perpétrés en URSS par les instances nazies de 1941 à 1944, sont tenaillés tant par la faim que par la peur et entièrement mobilisés par la recherche du minimum vital.
Après la capitulation allemande le 8 mai 1945, l’occupation soviétique se révèle rapidement être un cauchemar pour les femmes, victimes de violences sexuelles perpétrées par les soldats de l’Armée rouge. On estime que cent mille femmes ont été violées pour la seule ville de Berlin durant cette période.
Cependant, malgré l’horreur, l’auteure développe son témoignage avec une certaine rationalité : elle n’exprime aucune haine à l’égard de l’occupant et parvient, malgré la souffrance, les humiliations et le traumatisme à faire la part des choses, non sans sarcasme. Avec un regard acéré, elle montre l’ampleur du ressentiment de ses compatriotes à l’égard d’Adolf Hitler, mais aussi les petites et grandes mesquineries qui révèlent la véritable nature des uns et des autres lorsque l’ordre social est bouleversé. En particulier, au moment de l’arrivée des soldats dans la ville, elle évoque son étonnement de découvrir des femmes parmi les sous-officiers de l’Armée rouge, étrangeté pour elle de la condition féminine en URSS là où les femmes sous le Troisième Reich évoluaient dans des limites continuatrices du triptyque des 3K. (Kinder, Küche, Kirche. « Enfants, cuisine, église », rôles traditionnels dévolus aux femmes sous l’empire allemand et le Troisième Reich.)
L’auteure étant libre de ses opinions — aucun compagnon ou membre de sa famille à ses côtés, elle indique à son entourage dans les abris qu’elle « prend juste des notes » et aux Soviétiques qu’elle perfectionne son russe — cet écrit préfigure donc, malgré sa diffusion décalée auprès du public allemand, la période du réalisme en littérature qui va succéder à l’effondrement de l’idéologie politique dominante l’année 1945.
Personnages principaux
La narratrice
La narratrice, qui ne donne pas son nom dans son récit, est une jeune femme qui décrit sa vie dans son journal et témoigne des événements auxquels elle assiste pendant huit semaines : la bataille de Berlin, la chute du Troisième Reich puis l’occupation de l’Allemagne par les Soviétiques. Elle se présente comme salariée d’une maison d’édition, a longuement voyagé en Europe durant sa jeunesse et maîtrise les bases de différentes langues, dont le russe et le français. Elle se décrit comme une « blondinette de trente-ans toujours habillée du même manteau d’hiver ». D’abord domiciliée dans un appartement abandonné, elle se réfugie chez une veuve lorsque le domicile de cette dernière est endommagé. Elle souffre d’abord de la faim, puis des bombardements, devant se terrer dans des abris anti-aériens. Après l’arrivée des troupes soviétiques — à la suite de leur victoire dans la bataille de Berlin — de nombreux soldats de l’Armée rouge lui font subir de très fréquents viols collectifs, sans que personne n’intervienne pour elle, ni pour les autres femmes victimes. De fait, terrorisée et humiliée, elle recherche la « protection » d’un haut-gradé de l’armée occupante afin de devenir sa « chasse gardée », tout en y trouvant un moyen d’avoir accès à de la nourriture. Une fois l’Armée rouge restructurée et le départ des Soviétiques des quartiers civils de Berlin, elle fait partie des femmes des ruines, ayant pour tâche de reconstruire la capitale.
La veuve
Femme de 50 ans qui a eu une vie aisée avant la guerre, la veuve recueille la narratrice et partage son appartement avec elle et son sous-locataire, monsieur Pauli. Ayant elle aussi été victime d’un viol, elle montre de l’empathie envers la narratrice et développe une certaine complicité avec elle. Toute autant préoccupée par sa survie que les autres Berlinois, elle est reconnaissante de la nourriture apportée par les Soviétiques et tente d’arrondir les angles quand les événements s’aggravent. Sous la pression de monsieur Pauli, elle demande à la narratrice de déménager une fois les Soviétiques partis, et qu’elle n’amène plus de nourriture qu’elle récupérait auprès des militaires.
Monsieur Pauli
Sous-locataire de la veuve, cet homme rentre de la guerre et dit souffrir de névralgie, ce que la narratrice pense être en réalité une névrose de guerre. Bien qu’étant censé être le « protecteur » des deux femmes avec qui il partage un appartement, il n’empêche pas leurs viols. Comptable de profession, il sympathise avec les Soviétiques durant leur séjour et demande à la veuve de faire partir la narratrice une fois qu’elle ne ramène plus de nourriture.
Petka
Petka est l’un des premiers soldats soviétiques ayant violé la narratrice. Par la suite, il débute un harcèlement envers elle, exprimant combien il l’aime et son désir de l’épouser. Une fois l’arrivée de gradés dans l’appartement de la narratrice, il n’éprouve plus que haine envers elle, et, étant porté sur l’alcool, a de nombreux accès de violence envers elle.
Anatol
Anatol est un lieutenant soviétique d’origine ukrainienne, et le premier gradé que la narratrice a débusqué afin de mettre fin aux viols massifs dont elle était victime. Décrit comme grand et fort, facilement « manœuvrable » bien que violent, il est exploitant laitier dans le civil.
Le maïor
Homme aimable et réservé, alors qu’il désire avoir une relation sexuelle avec la narratrice, le maïor (major, en russe : Майор) met un point d’honneur à savoir si elle le désire et à préciser vouloir partir si ce n’était pas le cas. La narratrice accepte, car Anatol a été muté et qu’elle a toujours besoin d’une « protection ». Il fournit les habitants de l’appartement en nombreux moyens de subsistance et reste jusqu’au départ des troupes.
Gerd
Gerd est le fiancé de la narratrice parti à la guerre. Son souvenir est une des rares sources de réconfort pour la narratrice. Cependant, une fois rentré à Berlin après le retrait des troupes soviétiques des quartiers civils, il ne supporte pas le témoignage de la narratrice et des autres femmes à propos de leurs viols, les qualifiant de « chiennes impudiques ». Il quitte la ville sans que la narratrice sache s’il reviendra un jour.
L’auteure : Marta Hillers
Marta Hillers en 1931.
Marta Hillers est une journaliste allemande, née le 26 mai 1911 à Krefeld (Empire allemand) et morte le 16 juin 2001 à Bâle (Suisse). Elle est principalement connue pour avoir été l’auteur d’un récit autobiographique intitulé Une femme à Berlin (Eine Frau in Berlin) dans lequel elle raconte la vie quotidienne à Berlin au début de l’occupation soviétique, notamment du point de vue des femmes, victimes d’innombrables exactions et viols.
Biographie
Marta Hillers étudie à la Sorbonne, puis effectue de nombreux voyages dans toute l’Europe. Outre l’allemand, sa langue natale, elle maîtrise le français et le russe. Elle se trouve à Berlin en 1945 et doit faire face à l’occupation par l’Armée Rouge. Les mémoires de Marta Hillers, Une femme à Berlin, sont publiés pour la première fois en 1954, en anglais et de façon anonyme. Son journal a été écrit pendant la chute de Berlin. Marta Hillers se marie dans les années 1950, déménage en Suisse dans la région francophone de Genève, abandonne le journalisme, après avoir au préalable publié de nouveau son journal en allemand en 1959. Cette publication déclenche une controverse, compte tenu de son utilisation possible à des fins de propagande en pleine guerre froide. Toutefois, l’ouvrage ne se vend pas bien et est très critiqué. Ayant été accusée de bafouer l’honneur des femmes allemandes, Marta Hillers refuse toute nouvelle publication de son journal. Ce n’est qu’après sa mort — survenue en juin 2001 — qu’Une femme à Berlin peut de nouveau être publié. Il devient un best-seller en 2003, grâce à l’intérêt grandissant porté soixante ans après aux conditions sociales de l’époque. L’ouvrage rend compte de l’indiscutable étendue des viols commis à Berlin, comme l’attestent par ailleurs les documents hospitaliers de l’époque, qui à eux seuls mentionnent environ cent mille cas. Il est estimé que deux millions de femmes en Allemagne subirent des viols durant la période d’occupation par l’Armée Rouge. En 2008, un film d’une durée de 131 minutes, dont le scénario est directement inspiré de son journal, Anonyma – Eine Frau in Berlin, sort en salles. Une femme à Berlin est la seule œuvre littéraire connue de Marta Hillers.
Femmes des ruines
Berlin, juillet 1946. Des femmes déblaient la Jägerstraße.
Les femmes étant la grande majorité de la population civile demeurant à Berlin, elles sont réquisitionnées au déblaiement des ruines et à divers travaux de soutien. La narratrice, travaillant à la fois dans une usine et à la blanchisserie pour soldats, tout en étant victime du trauma du viol et à l’incertitude sur son avenir.
En 1945, 30 % de la ville de Berlin est en ruines, et la quasi-totalité des bâtiments sont gravement endommagés. Le nombre de femmes des ruines ayant reconstruit la capitale allemande est estimé à soixante mille.
Berlin, enlèvement de décombresAuteur : KHALDEI Yevgeny EfimDes Femmes enlèvent les décombres dans une rue de BerlinAuteur : ITTENBACH Max
C’est deux mois à peine après la fin de la guerre, en juillet, qu’Yevgeny Efim Khaldei a saisi Berlin, enlèvement de décombres. Célèbre photoreporter russe, il a suivi la progression des troupes soviétiques en Allemagne, leur entrée dans Berlin, mais également le quotidien de la capitale durant des premières semaines d’occupation. Le cliché montre une scène devenue habituelle pour les civils berlinois : organisés en plusieurs files et munis quelques outils (pelles et sceaux), ces derniers sont occupés à déblayer les ruines. Hommes, femmes et enfants s’occupent ici dans le calme d’une véritable butte formée par les décombres, tâchant de récupérer les briques encore entières (entreposées au premier plan en bout de file).
Si elle reprend le même motif que l’image précédente, Des femmes enlèvent des décombres dans une rue de Berlin, présente cependant plusieurs différences intéressantes avec celle-ci. D’une part, elle n’est pas l’œuvre d’un photographe appartenant au camp des vainqueurs mais d’un photographe allemand, Max Ittenbach. Prise en 1949 (les stigmates de 1945 sont encore bien présents dans la ville à cette période), elle met en scène un groupe exclusivement féminin qui, quatre ans après la fin de la guerre, poursuit le travail de déblaiement. L’enlèvement des décombres est en effet à un stade plus avancé que sur le cliché précédent : la route est assez dégagée, propre et praticable.
Des femmes enlèvent des décombres dans une rue de Berlin permet de rappeler le rôle particulier des femmes dans cet épisode de reconstruction. Avec autant d’hommes morts, prisonniers ou blessés à la guerre, c’est bien ces dernières, appelées rapidement « femmes des ruines » (ou « femmes des décombres ») qui sont dans les premiers temps chargées de remettre la ville en état, en déblayant les ruines, édifiant des montagnes de gravats, puis en rétablissant ce qui peut l’être.
Soldats de l’armée rouge à Berlin en 1945
Des soldats de l’Armée rouge se battent dans les rues de Berlin en 1945
Le monde est un poème – aux cents voix croisées… Dans la salle Saint-Anne, Yvon Le Men conçoit et anime des rencontres, en complicité avec Jacques Darras et André Velter. Le rendez-vous nécessaire des amoureux de la poésie.
Le Prix Robert Ganzo de Poésie
Au nom du poète vénézuélien Robert Ganzo (1898-1995), le Prix Robert Ganzo de poésie, décerné par la Fondation Robert Ganzo sous l’égide de la Fondation de France, couronne chaque année un poète francophone d’importance, un aventurier du verbe et de la vie, un passeur d’émotions et de défis, un arpenteur de grand large et d’inconnu.
Depuis son lancement en 2007, le Prix Robert Ganzo est décerné annuellement à Saint-Malo, par un jury d’écrivains (voir ci-dessous), à l’occasion du festival international du livre et du film « Etonnants Voyageurs ». Dotée d’un montant de 10.000 euros (la plus forte dotation pour un prix de poésie), cette récompense distingue, pour un recueil ou l’ensemble de leur œuvre, des auteurs de poésie « en prise avec le mouvement du monde, loin du champ clos des laboratoires formalistes et des afféteries postmodernes ».
La Fondation Robert Ganzo sous l’égide de la Fondation de France Récompenser une œuvre exprimant excellence et ouverture au monde : La Fondation Robert Ganzo a été créée en 2001 sous l’égide de la Fondation de France, conformément aux volontés testamentaires d’Yvonne Ganzo, sa veuve, afin de rendre hommage à ce poète vénézuélien d’expression française et d’associer son nom à un prix récompensant un auteur de poésie. Tour à tour libraire, bouquiniste, auteur, résistant, archéologue, peintre et marin, Robert Ganzo (1898-1995), qui fut l’ami d’André Breton et Paul Eluard, a produit une œuvre riche et d’une grande pureté formelle, reflétant l’intensité de sa vie et célébrant la beauté du monde.
Critères d’attribution : Avoir un parcours poétique majeur Présenter de préférence une parution récente manifestant une qualité d’ouverture au Monde
Biographie de Robert Ganzo Né à Caracas, Robert Ganzo est un poète d’origine vénézuélienne d’expression française. Il passe son adolescence à Bruxelles, puis s’installe à Paris comme bouquiniste, et libraire. Engagé dans les combats de la résistance, fait prisonnier, il s’évade. Poète, il publie successivement Orénoque (1937), Lespugue (1940), Rivière (1941), Domaine (1942), Langage (1947), Colère (1951), Résurgences (1954), recueils réunis dans L’Œuvre poétique éditée chez Gallimard en 1997. La poésie de Robert Ganzo, limpide, superbe, d’une grande pureté formelle, a des allures de viatique tant elle se révèle intense et douce, à la fois luxuriante et cristalline. Elle est tout entière d’évidence, d’envoûtement, sans le moindre hermétisme, vouée à la célébration de la présence humaine, de l’amour et du monde.
Clément Gellé et Marie Albertine Bourdin les parents de Paulette et de Marie-Anne
Clément Théophile Gellé est né, le 6 juillet 1877 à Pierrefitte (nord des Deux-Sèvres, entre Bressuire et Thouars). Il est le cadet d’une fratrie de quatre enfants. La famille Gellé est implantée à Pierrefitte, depuis 1600, date du plus ancien acte de naissance que nous avons pu retrouver.
Marie-Albertine Bourdin est née, le 3 novembre 1881 à Saint-Sauveur de Givre en Mai (aujourd’hui intégrée à Bressuire), troisième d’une famille de cinq enfants, originaire de Chiché. Lors de leur mariage, le 12 juin 1901, Clément Gellé a 24 ans, Marie-Albertine Bourdin a 20 ans.
De cette union vont naître 5 enfants : Fernand Clément Louis né le 03 mai 1902, à Pierrefitte Sylvain Eugène Joseph né le 30 octobre 1903, décédé le 19 septembre 1906, à l’âge de 3 ans Paulette Thérèse née le 10 septembre 1905 Gilbert Fernand né le 23 décembre 1908 Marie-Anne Germaine Frida née le 9 juin 1912
Marie-Albertine Bourdin ne s’est pas bien remise de son dernier accouchement, elle doit élever quasiment seule ses quatre enfants, son mari Clément est dur et pas très aidant. Le 22 février 1914, Marie-Albertine meurt à l’âge de 32 ans. De quoi ? dans quelles circonstances ? dans l’état actuel de mes recherches, je ne le sais pas.
A sa mort en 1914 les quatre enfants vivants ont respectivement : Fernand 12 ans, Paulette 8, Gilbert 5 ans, Marie-Anne 20 mois.
Trace retrouvée
Lucette (Lucette Grégoire, fille de Marie-Anne Gellé, la sœur de Paulette) raconta ce qu’elle savait sur sa tante Paulette : « Paulette travaillait comme bonne dans une famille riche à Tours. Son patron était ingénieur et lorsqu’il est parti avec sa famille pour travailler sur le canal de Suez en Egypte, ils ont emmené Paulette, leur bonne. Elle est tombée enceinte en Egypte, le père c’était certainement son patron, l’ingénieur du canal de Suez. Ils l’ont fait revenir en France et elle a accouché à Tours. Elle a abandonné cet enfant. Je ne sais pas ce qu’il est devenu. Je crois que l’enfant a retrouvé la trace de sa mère qu’après que celle-ci soit décédée. Après son mariage avec Victor Boire, elle a eu un 2ème enfant qui est mort à la naissance. Elle a eu, ensuite, un 3éme enfant : Michel Boire. Paulette a encore failli mourir Lorsque Michel a découvert l’existence de son « demi-frère », (conçu en Egypte, né à Tours) il est parti de Thouars pour Gémozac en Charente. On ne l’a plus jamais revu. »
Mais… le 16 mars 2020, veille du confinement, ce message arriva sur Généanet : « Bonjour, Je vous contacte pour vous remercier, car grâce à vous je viens d’élucider les origines de mon père Paul Gellé abandonné par sa mère lorsqu’il avait 6 ans et par là même mes origines. … Voilà maintenant je sais d’où je viens, j’ai enfin des racines et j’ai pu dire à mon père, encore vivant malgré son handicap, qui est son père. Je vous souhaite une belle soirée Sophie Gellé »
Paulette Gellé
Paulette est née le 11 septembre 1905, à Pierrefitte (Pierrefitte, Deux-Sèvres) Elle a 8 ans à la mort de Marie-Albertine, sa maman.
Contrairement à sa sœur Marie-Anne, Paulette ne fut pas « adoptée » par un autre membre de la famille, mais dut rester vivre avec son père à Pierrefitte.
Après avoir donné naissance à son fils Paul le 24 juillet 1929 à Tours, Paulette est revenue vivre chez son père qui habite alors Luché-Thouarsais. Son père, Clément Gellé, a refait sa vie en se remariant le 2 mai 1929 avec Marie-Augustine Guillotteau. Marie-Augustine est veuve de son premier mari, Marcel Cholet, mort à la guerre en novembre 1914. Paulette, qui a perdu sa maman très jeune et Marie-Augustine, qui n’a pas eu d’enfant, se rapprochent.
Le 23 novembre 1935, Marie-Augustine se marie pour la troisième fois avec Victor Boire à Louzy. Clément Gellé était-il décédé ? Je n’ai pas retrouvé trace de son décès. Le 5 février 1936, Paulette épouse Victor Désiré Boire (fils de Victor Boire). Marie-Augustine et Paulette se marient avec le père et le fils Boire.
Paulette confie alors son fils Paul à l’assistance publique.
Paulette est décédée le 7 décembre 1989 à Agen.
Les enfants de Paulette
Paul Gellé
Paul se marie en 1958 avec Jeanine Daguet qui elle aussi a connu l’assistance publique. Jeanine a une fille, d’une première union : Marie-Hélène.
Michel Boire
De son mariage avec Victor Désiré Boire le 5 février 1936 à Louzy. Paulette donnera naissance à Michel Victor Boire le 4 juillet 1937 à Thouars
Michel se marie le 25 juin 1961 avec Michelle Clotilde Bouillaud. Michelle est décédée le 24 octobre 2011 à Villenave d’Ornon (33) Et Michel Boire est décédé le 21 juin 2020 à Bordeaux (33) Ils semblent que Michel et Michelle n’aient pas eu d’enfants
Les petits enfants de Paulette
Paul Gellé et Jeanine vont avoir 2 enfants : Patrick Gellé né en 1959 Sophie Gellé née en 1963
Sophie et Paul – Noël 2017
Rencontres entre les descendants de Paulette et de Marie-Anne
Clément Gellé et Marie Albertine Bourdin les parents de Marie-Anne et de Paulette
Clément Théophile Gellé est né, le 6 juillet 1877 à Pierrefitte (nord des Deux-Sèvres, entre Bressuire et Thouars). Il est le cadet d’une fratrie de quatre enfants. La famille Gellé est implantée à Pierrefitte, depuis 1600, date du plus ancien acte de naissance que nous avons pu retrouver.
Marie-Albertine Bourdin est née, le 3 novembre 1881 à Saint-Sauveur de Givre en Mai (aujourd’hui intégrée à Bressuire), troisième d’une famille de cinq enfants, originaire de Chiché. Lors de leur mariage, le 12 juin 1901, Clément Gellé a 24 ans, Marie-Albertine Bourdin a 20 ans.
De cette union vont naître 5 enfants : Fernand Clément Louis né le 03 mai 1902, à Pierrefitte Sylvain Eugène Joseph né le 30 octobre 1903, décédé le 19 septembre 1906, à l’âge de 3 ans Paulette Thérèse née le 10 septembre 1905 Gilbert Fernand né le 23 décembre 1908 Marie-Anne Germaine Frida née le 9 juin 1912
Marie-Albertine Bourdin ne s’est pas bien remise de son dernier accouchement, elle doit élever quasiment seule ses quatre enfants, son mari Clément est dur et pas très aidant. Le 22 février 1914, Marie-Albertine meurt à l’âge de 32 ans. De quoi ? dans quelles circonstances ? dans l’état actuel de mes recherches, je ne le sais pas.
A sa mort en 1914 les quatre enfants vivants ont respectivement : Fernand 12 ans, Paulette 8, Gilbert 5 ans, Marie-Anne 20 mois.
Auguste Bourdin et Philomène Cron
Auguste Bourdin, le frère de Marie-Albertine se marie le 16 novembre 1908 à Boussais avec Philomène Cron. Auguste à 24 ans, Philomène 21.
A la mort de Marie-Albertine, le couple Auguste – Philomène, bien que marié depuis plus de cinq ans n’a pas réussi à avoir d’enfant. La question de s’occuper de Marie-Anne ne se pose pas longtemps, Auguste et Philomène « adoptent » leur nièce Marie-Anne, sans qu’un document ou jugement quelconque soit établi. De fait, Auguste et Philomène deviennent le père et la mère de substitution de Marie-Anne.
Marie-Anne et Philomène 1918
Auguste, bien qu’âgé de 30 ans, est mobilisé le 1er août 1914, comme beaucoup d’autres. Peu avant la fin de la guerre, il est blessé le 5 avril 1918 à Grivesnes dans la Somme. Transporté à l’hôpital militaire temporaire n°49 à Orleans dans le Loiret, il y décède le 20 avril 1918.
Après 6 ans de mariage, 4 ans de solitude à attendre Auguste, à 31 ans, Philomène se retrouve veuve et doit élever seule, la petite Marie-Anne. En 1920, elle se remarie, à Coulonges, avec Eléonor Paindessous de 10 ans son aîné. Ils s’installent comme métayers au hameau de Fontenay sur la commune de Mauzé-Thouarsais.
La métairie en 2019, 22 rue du centre à Fontenay, commune de Mauzé-Thouarsais (Deux-Sèvres)
Marie-Anne Gellé et Hubert Grégoire
A 19 ans, Marie-Anne rencontre Hubert Grégoire. Ils se marient le 23 novembre 1931 à Moutiers sous Argenton.
Le jeune couple vient habiter à Fontenay avec Philomène et Eléonor. Le travail ne manque pas, la ferme peut nourrir toute la famille. Hubert est un gars de la terre, des bras jeunes et vigoureux sont les bienvenus.
La famille ne tarde pas à s’agrandir, le 16 août 1932, naissent deux jumelles : Anne-Marie et Hélène, suivies deux ans plus tard par la naissance de Lucette née le 17 septembre 1934 puis Raoul vient compléter la famille le 20 juillet 1936.
1933-1934 une jumelle dans les bras d’Eléonor, une jumelle entre Hubert et Marie-AnneHubert, Marie-Anne et leurs 4 enfants : Anne-Marie et Lucette à droite, Hélène et Raoul à gauche 1942Hubert, Lucette, Raoul, Marie-Anne – 1945
Recensement, hameau de Fontenay, commune de Mauzé-Thouarsais, 1936
Eléonor et Philomène vont se retirer dans une petite maison de Fontenay 3 rue de la Patelière et laisser Hubert et Marie-Anne occuper la métairie. Hubert est devenu le chef de famille.
Le 28 février 1958, Marie-Anne décède à l’âge de 46 ans Eléonor décède en 1968 à l’âge de 90 ans. Philomène en 1970 à l’âge de 83 ans. Hubert Grégoire décède le 12 novembre 1979 à l’âge de 70 ans.
Marie-Anne est décédée alors que ses premiers petits-enfants avaient un peu plus de 3 ans. C’est pourquoi, les petits-enfants les plus vieux ont considéré, Philomène, (grand-mère Paindessous) comme leur grand-mère.
Les 4 enfants d’Hubert et de Marie- Anne
Hélène, Anne-Marie, Raoul, Lucette Grégoire
Les 3 sœurs : Anne-Marie, Hélène et Lucette se marient en 1954
Les 2 jumelles Anne-Marie et Hélène se marient le même jour, le 2 juin 1954. Anne-Marie avec Roland Bichon Hélène avec Albert Berthelot Lucette se marie avec Marc Chabosseau le 17 août 1954
Georges et Albertine Chabosseau, Marc et Lucette, Hubert et Marie-Anne GrégoireRaoul Grégoire, Odette Chabosseau, Marc et Lucette, Roland Bichon et Anne-Marie Grégoire, Albert Berthelot et Hélène Grégoire
Raoul se marie, lui, le 25 octobre 1960 avec Jeannette Gonnord.
Les 12 petits enfants d’Hubert et de Marie- Anne
Anne-Marie Grégoire et Roland Bichon : Marc Bichon né en 1954 Hélène Grégoire et Albert Berthelot : Sylvaine Berthelot née en 1955 Richard Berthelot né en 1957 Nadége Berthelot née en 1962
Lucette Grégoire et Marc Chabosseau : Philippe Chabosseau né en 1954 Jean-Marc Chabosseau né en 1957 Anne Chabosseau née en 1960
Raoul Grégoire et Jeannette Gonnord : Laurent Grégoire né en 1964 Patricia Grégoire née en 1966 Eric Grégoire né en 1967 Christophe Grégoire né en 1969 Alain Grégoire né en 1971
Anne-Marie et Lucette vont accouchées à un jour d’intervalle : Marc Bichon nait le 24 septembre 1954 Philippe Chabosseau, le 25 septembre 1954
Eté 1956 : photo de famille – les premiers enfants de la génération suivante Marc né le 24 septembre 1954, Philippe né le 25 septembre 1954 De gauche à droite : Philippe Chabosseau, le bébé au chapeau dans les bras de son père Marc Chabosseau. Derrière son épaule Lucette Grégoire elle a 22 ans, elle a donné naissance de son premier enfant à tout juste 20 ans. Au centre, Marc Bichon est dans les bras de sa mère, Anne-Marie Grégoire – Bichon. Au centre toujours, à l’arrière-plan, Hubert Grégoire et Marie-Anne Gellé encadrent Marc. Au centre derrière Marc, entre nos deux grands-parents Grégoire, quelqu’un que j’ai mis bien longtemps à identifier : Paul Cron (Fils d’Albeline Cron, sœur de Philomène, adopté par Philomène et Eléonor). Enfin, au centre, assise, grand-mère Philomène Cron-Paindessous et debout à ses côtés, grand-père Eléonor Paindessous.
Il est probable, que cette photo ait été prise à l’occasion de la présentation par les deux sœurs de leur progéniture à leurs parents et grands-parents.
Temps fort : Bach : Passion selon saint Matthieu BWV 244 Ricercar Consort • Les Muffatti • Maîtrise de la Perverie • Direction : Philippe Pierlot Vendredi 29 mars à 20h00 La Passion selon saint Matthieu de Bach s’érige comme l’une des œuvres les plus magistrales de toute l’histoire de la musique liturgique. Elle était considérée par Bach lui-même comme son plus grand chef-d’œuvre de musique vocale.
Dans la pièce Qui deviendra La salle à manger, Il n’y avait rien.
Une veille de Noël, L’abbé Brochain Apporta, un train électrique ! Cette fois ci, Ce n’était pas une orange ! Mais le train Ne fonctionna pas !
La pièce d’1 franc C’était le gardien. Les pièces d’1/2 franc C’étaient les joueurs. La pièce de 5 centimes C’était le ballon. Mon frère était le Red Star Et moi, Sochaux.
14 ans. Péricardite et mononucléose. Alité d’octobre à mai De l’année suivante. P’tit gilet, le prof d’anglais Et sa femme, prof d’allemand M’apportaient des livres : « Le dernier des Mohicans » « Premier de cordée » « Un, dont je ne retrouve pas le titre… Me transportait Dans la pampa argentine Les soirs ou le vent soufflait Dans les volets.
Ça m’a sauvé.
Pour que je suive Des cours par correspondance, Mes parents ont réuni Leurs économies Pour m’acheter Un bureau, droit, De planches de contreplaqué. Il n’y eu pas de correspondance. Les paquets sont restés Bien sagement Dans leurs enveloppes kraft, Confinés.
Un peu plus tard, Il y eu Françoise Gaillard. Je l’avais récupéré A la sortie du lycée Avec le vieux vélo de mon père, Mes cheveux longs Et ma veste militaire. J’aurai dû être fier, Mais je n’ai pas osé.
Un autre jour, Peu après, Je me suis enfui. J’ai laissé un mot, Volé quelques billets. Le train ne nous a pas emmené, Bien loin. La tente était incomplète Mais nous avons campé Au bord de la voie. A l’endroit de notre évasion Nous avons trouvé Un plat Abandonné là Par quelque bohémien.
Au bout de peu de temps Nos parents nous ramenaient Au bercail. Piteux et dépités.
En souvenir J’ai gardé Le plat Tout au long des années.
Des photos figées De communions, De préparatifs D’une montre reçue Plein de fierté.
Sur le balcon, Le spectacle : Voir au loin Sauter les parachutistes Petits points dans le ciel D’espoirs incertains.