Je n’ai pas su voir l’entaille,
provoquée par l’ancienne collision,
que j’avais oubliée.

Je connais pourtant tes cicatrices
par bien des côtés conductrices
et créatrices d’incertitudes.

Le train a poursuivi sa chute
Je ne l’ai pas vu venir
Seules les odeurs de cendres et de rouille
ont été restituées.

Nous pensions bien faire en fermant l’enclos
Nous nous y pensions à l’abri, à niveau.
Il n’en fut rien
La porte s’est ouverte
sur un avenir incertain.

Malgré la persistance de l’aveu
Le monde continu, comme si,
Rien n’avait changé.

Nous ne prenons pas assez soin :
de nous,
des paysages de notre enfance,
des bourdons,
des abeilles productrices.

Je vous implore, humblement
de prendre le virage,
sans trop accélérer,
voire, de rétrograder.

A vous,
Je l’avoue
L’inquiétude pointe son nez
Mais je sais,
que je peux compter sur vous
Pour savourer
A nouveau.

Suppose que le jour devienne la nuit
Et qu’au détour d’un bois
Le clairon se déclenche

Suppose que l’ennui
S’empare de toi
Le lendemain d’un dimanche

Je te demande de retrouver l’envie
De nouveau de croire en toi
Et de courir ta chance.

Oyé, Oyé, braves gens
Un nouveau gouvernement est né
Gageons, à l’instant
Qu’il sera tout aussi empêtré
Dans d’étranges affaires
Que les précédents

Soyons en assuré
Il prépare cette année
Comme toutes celles qui ont précédé
De nouvelles taxes sur les oies
Les cochons et autres couvées
De toutes nouvelles lois
Pour que les aveugles revoient
Que les sourds entendent de nouveau
Et que les muets s’écrient bien haut :
Bonne année