Dimanche de printemps,
Dans la cabine du tracteur
Je laboure le champ
Au bord de la route.
Le père et la mère Neveu
Sont postés. Assis
De l’autre côté de la route
Ils me regardent.
Aucune voiture ne passe,
Rien ne s’agite,
Tout est immobile.
Qu’attendent-ils ?
Du carrefour,
Soudain, surgit
Un peloton de cyclistes.
Les Neveu applaudissent.
Je laboure, je laboure
Dans d’incessants
Allers et retours.
A intervalles réguliers
Les cyclistes ressurgissent
C’est jour de course aux Rairies.
Après d’incessants passages
C’est un groupe d’échappés
Qui s’est extrait du groupe.
Pendant ce temps,
Je me suis rapproché
Du bord de la route.
A mon tour,
Je regarde
Les Neveu,
Les cyclistes.
J’ai fini de labourer
Je ne sais pas qui a gagné
Les Neveu sont rentrés.
L’un d’entre eux
Viendra, demain
Chercher du lait
A l’heure de la traite.
On n’évoquera,
Probablement pas,
La course.
On parlera, de la terre
Qui se met bien,
De l’ensemencement du maïs
Qu’il est temps d’effectuer.
De son temps,
Il n’en semait pas
Du maïs,
Le père Neveu.
Il attelait sa jument
Pour labourer,
Ça mettait bien plus longtemps.
Il replantait
Les betteraves,
A la main.
De son temps,
Il n’y avait pas
De course cycliste,
Le dimanche.
J’m bcp 😍