Tempêtes

Dévastons les espaces clos

Dévastons les barrières mentales

Dévastons les obstacles incertains

Décimons les opinions critiques

Décimons les ronchonnements marmonnés

Ajustons les abonnements

Ajustons les éléments éphémères du monde flottant

Ajustons ce qui doit être ajusté

Elevons nos esprits au-dessus des cimes

Elevons nos corps au-dessus des vols de grues

Berçons nos peines au gré du vol des pétales de fleurs de cerisiers

Berçons nos illusions de douceurs animales

Ecoutons le bruit lancinant de l’écoulement de l’eau du ruisseau de montagne

Percevons les dividendes de caresses appuyées

Percevons le solde de pensées envolées, si peu sures de leur existence

Gagnons en assurance pour que l’impermanence ne nous effraye plus

Hurlons nos chagrins à la face hideuse des dieux et déesses

Hurlons nos espoirs dans la moiteur d’un soir d’été nuageux

Déchirons le voile de nos incertitudes trop prégnantes

Déchirons nos carapaces accumulées au fil des années

Rattrapons au fil de l’eau nos bribes de pensées que nous y avons jetées

Rattrapons nos constructions éphémères pour en faire des cathédrales

Joignons nos mains pour une prière à l’avenir glorieux

Joignons nos gestes pour caresser la peau douce de fesses amies

Portons à nos lèvres la saveur douçâtre de la poire trop mure

Portons à nos bouches les mamelons érigés de petits seins aperçus

Commençons à construire les routes qui mènent à soi

Commençons à gravir les barricades de nos certitudes

Découvrons le paysage grandiose qui apparait au-dessus de la mer de nuages

1 réflexion sur “Tempêtes”

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut