Dévastons les espaces clos
Dévastons les barrières mentales
Dévastons les obstacles incertains
Décimons les opinions critiques
Décimons les ronchonnements marmonnés
Ajustons les abonnements
Ajustons les éléments éphémères du monde flottant
Ajustons ce qui doit être ajusté
Elevons nos esprits au-dessus des cimes
Elevons nos corps au-dessus des vols de grues
Berçons nos peines au gré du vol des pétales de fleurs de cerisiers
Berçons nos illusions de douceurs animales
Ecoutons le bruit lancinant de l’écoulement de l’eau du ruisseau de montagne
Percevons les dividendes de caresses appuyées
Percevons le solde de pensées envolées, si peu sures de leur existence
Gagnons en assurance pour que l’impermanence ne nous effraye plus
Hurlons nos chagrins à la face hideuse des dieux et déesses
Hurlons nos espoirs dans la moiteur d’un soir d’été nuageux
Déchirons le voile de nos incertitudes trop prégnantes
Déchirons nos carapaces accumulées au fil des années
Rattrapons au fil de l’eau nos bribes de pensées que nous y avons jetées
Rattrapons nos constructions éphémères pour en faire des cathédrales
Joignons nos mains pour une prière à l’avenir glorieux
Joignons nos gestes pour caresser la peau douce de fesses amies
Portons à nos lèvres la saveur douçâtre de la poire trop mure
Portons à nos bouches les mamelons érigés de petits seins aperçus
Commençons à construire les routes qui mènent à soi
Commençons à gravir les barricades de nos certitudes
Découvrons le paysage grandiose qui apparait au-dessus de la mer de nuages
👍🤩