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Le merle
Le merle
De son bec jaune
Prend une becquée
De vermisseau
Sautille
Et s’approche
Jardin torturé
La valériane
Et les lavandes
Se côtoient
Mais, ne s’apprécient pas
Les acanthes
Dressent
Leurs hampes
Avec mépris
Chaque matin
Le romarin
Lance
Des appels incertains
Le lilas
Dévoile
Ses grappes pyramidales
Rose violet
Pas très odorifères
Cette année
Le saule
De bienvenue
A perdu
De sa superbe
Il est amputé
De sa moitié.
Passion selon Saint Mathieu
Abbaye de Fontevraud
En retard
Dans le réfectoire
La Passion selon Saint Mathieu.
L’acoustique
Est ronde
Forte
Et pleine.
Les récitatifs
S’enchainent.
Les boucles évoluent
Se déploient
S’enroulent
Et se répètent.
Le cornet à bouquin
Les violoncelles
Dominent
Par moments.
Fermer les yeux
Pour mieux
Percevoir.
Pour apercevoir,
Ce tablier de cuir
Sur un pantalon d’époque
Et des chausses
En feutre.
Retour sinueux
Par des petites routes
Un chevreuil, aperçu
Dans les phares.
Bouchée à la reine
La bette carde
N’a pas de succès
Auprès
Des ânes.
Le pissenlit
Si.
Accompagnement
A la porte de la porte
Les gardiennes accompagnent
Les cabossés de passage
Aiguiller, remettre sur les rails
Pendant l’éphémère voyage
D’Angers à Nantes
Les écarter
Des plus urgents dangers
Trouver un endroit où se poser
Au calme, en sécurité.
Prochains printemps
Au loin
Les chiens
Aboient
Les passereaux
Piaillent
Les pigeons
Roucoulent
Les bourgeons,
Les premières fleurs
Sont apparus
La pluie
Sans cesse
Manifeste
Son caractère ombrageux
Giboulées
Coups de vent
Le printemps
Se fait désirer
Des hallebardes
Maussades
Se déchainent
Par moment
Les saules
Pleureurs et tortueux
S’inquiètent,
Agités
Eux,
D’habitude
Si paisibles,
Si ancrés
Les érables japonais
Ont remis
Leurs feuilles découpées :
Jaune citron acidulé
Rouge framboise cramoisi
Vert anis étoilé
D’un air inquiet
Mais satisfaits
L’arbre de Judée
De rose, s’est paré
Le cognassier
Offre ses fleurs
Blanches rosées
Au ciel, éloigné
Des bataillons de pâquerettes
Parsèment, coquettes
De leurs collerettes
Blanches étalées
Le champ d’à côté
Les ânes, tout mouillé
Jettent un regard amusé
Les moineaux
Se sont égaillés
Le rouge-gorge
Est venu me questionner :
« Tu n’as pas quelques graines
A me donner ? »
Accalmie
Le soleil éclaircit
Le ciel assombri
D’un seul coup
Brusque et éphémère
La lumière
Pénètre
Le sous-bois endormi
Les intermittences
Se manifestent
Sans préambule
Intenses
Et s’éteignent
Tout aussi brusquement
De branche en branche
Le pinson
Se pose
Agité
Les nuages se pressent
Pour aller déverser
Leurs averses
Avant le déjeuner
Le château d’eau
Se dresse
Flou
Entouré de fumée
Les brins d’herbe
S’agitent
Les branches
Frissonnent
Se balancent
Et se ploient
Sous les caprices
Du vent
Le ciel se colore
De gris
Plus intense
Pluie
A venir
La terre
Se gorge
Emmagasine
Pour les prochains avenirs
Soir et matin
Odeur d’humus
De nuit tombée
D’humide fumée
De brumes élevées
La rosée
S’est déposée
Au sol
Sur l’herbe épaisse
Comment affronter
Ce noir de nuit
Cet incertain
Jusqu’au lendemain
Se promener
La nuit
Sans bruit
Sans se déserter
Rentrer chez soi
Sur la tête, un toit
Rêver
De nuits paisibles
Alentour
Monter
De jour, l’indicible
Détour
En moi, des émois
Dignes, sans effroi
Matin ensoleillé
De brouillard, habillé
Bruits de la route
Que l’on devine
Toile tissée
De l’araignée
Le long
Du piquet
Un gros mulot
Trophée
Est présenté
Sur le seuil de la porte
Le romarin
Dressé
Sonne le tocsin
Des odeurs du matin
Instants fugaces
J’ai toujours été
Indiscipliné
25 Septembre 1982
C’est le jour de mon anniversaire
Et c’est aujourd’hui
Que mon frère se marie
Réunion festive
En perspective
Mais Rosalie en a décidé autrement
La première vache du troupeau
Constitué nouvellement
Veut mettre bât dans le ruisseau
La fête attendra
Que le petit veau
Ait vu le jour.
Réintégration
J’ai cherché
Ton corps
De l’autre côté
Des contreforts
Je l’ai retrouvé
Proche du précipice
Avant qu’il ne glisse
Tu avais pourtant
Peur
Du torrent
De la ravine
Tu n’as pas prévenu
On t’a attendu
Puis perdu
De vue
Du côté obscur
Tes démons
Tes blessures
Ne t’ont pas quitté
Avant de glisser
Tu as survolé ton corps
Tu es remonté de la faille
Tu t’es réintégré
Sortie de route
Les faits
T’inquiètent
Les effets
Te déroutent