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Les hyènes et l’éléphant
L’éléphant de porcelaine
Est très en colère
Il marche avec haine
Sur le troupeau de hyènes
Qui s’est figé dans sa fuite
Va-t-il se lancer à leur poursuite ?
Ou bien s’immobiliser
Dans sa hargne vengeresse ?
La harde montre toute sa détresse
De l’avoir provoqué
La matriarche s’est muée
En protectrice de l’éléphanteau d’albâtre
Posé sur le manteau de la cheminée
Elle reproche aux hyènes
De s’être interposées
Ouverture de l’entaille
Je n’ai pas su voir l’entaille,
provoquée par l’ancienne collision,
que j’avais oubliée.
Je connais pourtant tes cicatrices
par bien des côtés conductrices
et créatrices d’incertitudes.
Le train a poursuivi sa chute
Je ne l’ai pas vu venir
Seules les odeurs de cendres et de rouille
ont été restituées.
Nous pensions bien faire en fermant l’enclos
Nous nous y pensions à l’abri, à niveau.
Il n’en fut rien
La porte s’est ouverte
sur un avenir incertain.
Impermanence
Lamentations, intransigeance et force
Ne servent à rien
Vieilles photos et souvenirs
Ne sont qu’illusions reconstruites
La permanence des faits
N’existe pas
La fugacité, la fragilité
Sont la réalité
L’instant est roi
Le temps coule entre nos doigts
L’adaptation au déséquilibre,
A l’impermanence
Guide nos pas
Le passé est reconstruit
L’avenir se désire
D’illusions
Nous vivons